Avec un nouveau directeur, l'Ifhor de Rennes mise, lors de cette année 2002-2003, sur la qualité des effectifs et de ses rapports avec l'entreprise. Un discours et des actions qui devraient séduire les professionnels.
Olivier Marie
Issu de l'entreprise Eurest, Jean-Michel Sébillet se déclare "très
satisfait des effectifs" de cette année, soit environ 410 apprentis.
Plus que par la quantité, via l'ouverture de nouvelles sections par exemple, l'Ifhor de Rennes place cette année 2002-2003 sous le signe de la qualité et du dynamisme. Qualité des effectifs, qualité de ses rapports avec l'entreprise... Le tout dynamisé par Jean-Michel Sébillet, le nouveau directeur de l'Ifhor, l'Institut de formation en hôtellerie-restauration de la CCI de Rennes, situé dans les locaux de la Faculté des métiers sur le campus de Ker Lann. Arrivé dans l'établissement au cours de l'année dernière, Jean-Michel Sébillet engage sa première rentrée. Issu de l'entreprise Eurest, ce dernier se déclare d'emblée "très satisfait des effectifs", soit environ 410 apprentis. "Nous faisons une très belle rentrée en bac pro avec un effectif très qualitatif, et nous connaissons également une très nette augmentation sur la première année avec de 30 à 40 candidats en plus. Nous avons autant de serveurs que de cuisiniers !", ajoute le directeur. L'an dernier, l'Ifhor avait fermé deux sections par manque d'effectifs, mais la rentrée 2002-2003 a vu la création "d'une troisième section BEP". Disposant d'un budget de 1,6 Me, l'Ifhor prépare des apprentis aux CAP cuisine et salle, aux BEP cuisine et salle, à un CAP café-brasserie de 18 personnes, ainsi qu'un bac pro. "Nous avons également 3 mentions complémentaires, barman, sommellerie et desserts en restauration. Soit près de 40 personnes." Sans oublier la Recape et les contrats de qualification professionnels en réception hôtellerie et assistant d'exploitation, deux formations sur 18 mois. "Début novembre, nous ouvrons par ailleurs une formation en CQP sur 12 mois d'assistant d'exploitation enseigne. Nous travaillons ici avec Flunch, Casino, Campanile et Pizza del Arte." Dans des locaux toujours aussi performants, l'Ifhor a complété cette année sa structure par un bistrot "ouvert aux professeurs, personnels administratifs, élèves. Cela permet aux jeunes de se confronter aux coups de feu. Il faut que nous développions cette activité brasserie", insiste Jean-Michel Sébillet.
L'Ifhor a complété cette année sa structure par un bistrot "ouvert aux
professeurs, personnels administratifs, élèves".
A la rencontre des entreprises
Mais le gros chantier de cette année reste sans nul doute l'optimisation des relations
école-entreprise. "Je viens du monde de l'entreprise et je connais leurs
problèmes de disponibilité, leurs demandes, etc. L'entreprise n'a pas le temps de venir
nous voir, c'est à nous de nous déplacer. Nous réglons plus de choses en optant pour
cette démarche. Je vais donc mettre en place une équipe pédagogique qui se consacrera
aux entreprises en réglant notamment les problèmes éventuels entre jeunes et
professionnels." De fait, un maître d'hôtel et un cuisinier de l'Ifhor vont se
déplacer pour aller à la rencontre de 110 entreprises. Par ailleurs, "dans les
carnets de liaison, nous allons dorénavant ajouter la photo des professeurs avec leur
ligne téléphonique directe. Les professionnels n'auront plus à chercher des heures leur
correspondant".
Le nouveau directeur souhaite rencontrer directement lui aussi les professionnels lors de
salons ou autres manifestations.
Divers partenariats vont également voir le jour, notamment avec Euro-Toques.
"Cela va nous permettre de participer aux concours organisés par Euro-Toques, de
faire appel à leurs professionnels pour des jurys, etc. Nous avons également le projet,
pour 2003, de parrainer diverses sections par un professionnel de l'association", explique
Jean-Michel Sébillet.
Toujours dans cette optique d'ouverture au monde professionnel, l'Ifhor poursuit ses
modules de formation continue en pâtisserie et cuisine. Cette ouverture d'esprit devrait
aussi se concrétiser par d'autres rencontres professionnelles. "Nous restons trop
dans notre petit créneau, sclérosés. Il faut s'ouvrir au monde, éveiller les jeunes en
leur donnant davantage de plaisir. Je veux qu'ils rencontrent des artisans, des
producteurs..." Et le directeur d'aller plus loin en évoquant l'ouverture "de
nos établissements de formation à d'autres métiers qui côtoient de près ou de loin la
restauration traditionnelle", comme la santé, l'agroalimentaire, la restauration
collective...
"Je dis aux jeunes de prendre le temps d'acquérir une formation de base
classique, et ensuite ils verront ! Mais c'est à nous d'établir la connexion, nous
devons être ouverts afin de leur permettre l'accessibilité à ces nouveaux
métiers." n
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L'Hôtellerie n° 2794 Magazine 7 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE