de janvier 2004 |
STRATÉGIE |
Déjà initiée il y a 10 ans dans les deux plus anciens restaurants latinos de la ville, la pratique de la salsa est remise au goût du jour dans les bars et les restaurants. Simple effet de mode ou phénomène d'appropriation de cultures différentes ? Les clubs de danse salsa connaissent un engouement dans la Ville rose. Déjà très imprégnée d'artistes espagnols et de bodegas hispaniques, Toulouse a toujours vibré au son du flamenco. Le mouvement profite également à la danse salsa. Le Puerto Habana, l'un des tout premiers établissements latinos sur Toulouse avec Le Barrio Latino, s'apprête à fêter ses 10 ans en avril prochain. Dans cet ancien bâtiment technique du canal du Midi, entièrement réhabilité lors de son rachat, un immense parquet en chêne rustique recouvre le sol de la salle. D'une capacité totale de 300 places, le restaurant est ouvert du mardi au samedi. De 20 à 21 heures le mardi, pour les débutants et le mercredi pour les plus confirmés, 2 jours sont consacrés aux cours de salsa. L'inscription n'est pas forfaitaire et s'effectue à l'unité pour 6,50 e. A l'issue du cours, la Practica, ouverte à toute clientèle de 21 heures à 2 heures du matin, permet ensuite de prolonger la soirée. "Ici, c'est un endroit très intergénérationnel. J'ai un fonds de clientèle passionnée par la danse, mais 50 % de notre chiffre d'affaires, c'est la restauration. En général, lors d'une bonne soirée, on peut compter jusqu'à 250 personnes avec le bar. A partir de 21 heures, nous recevons même des gens qui viennent d'autres cours de salsa", commente Joseph Roldan, propriétaire du bar-restaurant Puerto Habana.
Principaux restaurants et bars salsa à Toulouse a Puerto Habana |
Menu spécial salsa
La moyenne d'âge des danseurs oscille entre 25 et 45 ans. "La salsa, ce n'est pas
du tout ringard. C'est assez physique et très technique. Ici, les cours, les repas et les
concerts forment un tout. La nuit, il y a un noyau d'habitués. Tout en se restaurant, la
clientèle assiste au déroulement des cours ; les danseurs créent indirectement une
émulation, cela incite certains à s'inscrire. A l'issue des leçons, les danseurs
prennent parfois plaisir à rester manger ou à écouter le concert mais ce n'est pas
systématique", confie Michel, le propriétaire du Barrio Latino. Sur le
comptoir, le restaurant de l'avenue de Muret affiche son menu spécial cours de salsa, une
formule à 8 e comprenant un plat de 'quesa' (galette de blé avec viande de dinde et
fromage) et une boisson (pression, coca, jus de fruits ou soda). "Avec une
capacité de 130 à 150 couverts, nous recevons aussi beaucoup de groupes. Les concerts
salsa, la restauration et la discothèque permettent de faire une offre globale en un seul
lieu. Lorsque les gens sortent en groupe, ils n'ont pas ainsi les inconvénients
d'interrompre l'ambiance d'une soirée pour passer du restaurant à la discothèque",
reconnaît le patron du Barrio Latino.
Sur les pistes de danse toulousaines, initiés ou non initiés se mêlent aujourd'hui aux
sons de la salsa. Cependant, la restauration constitue l'essentiel de la clientèle. "On
essaye d'exploiter au mieux la restauration. Nous venons de lancer un cours de boogie
swing, une danse plus proche du rock. C'est une façon d'étendre notre éventail, la
clientèle salsa ne va pas nécessairement se renouveler", confie Joseph Roldan
du Puerto Habana. <22v
Puerto Habana 12, port Saint-Etienne 31000 Toulouse Tél. : 05 61 54 45 61 |
Barrio Latino
144, avenue Muret 31300 Toulouse Tél. : 05 61 59 00 58 |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2854 Magazine 8 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE