du 25 novembre 2004 |
TALENT |
Paris IXe Les clients du restaurant Les Muses de l'Hôtel Scribe ont trouvé leur chef.
LYDIE ANASTASSION
Jean-François Rouquette cuisine avec sincérité
Le fils de cafetiers installés à l'entrée du village de Montlignon, en région parisienne, a bien pensé un temps reprendre l'entreprise familiale. Des événements privés ont modifié le cours des choses. CAP en poche, le jeune apprenti s'est alors dirigé vers les grandes maisons. |
PARCOURS 1998-2003 : La Cantine des Gourmets 1997-1998 : Chef adjoint des cuisines au Crillon 1993-1998 : Restaurant Taillevent Le Grand Vefour La Palme d'or (Cannes) CAP IFA Osny (95) |
En poste depuis 1 an et 4 mois, Jean-François
Rouquette, 38 ans, a eu une tâche délicate : reprendre la cuisine du restaurant Les
Muses de l'Hôtel Scribe à l'avenir en suspens depuis le départ du médiatique Yannick
Alleno pour le Meurice. Un départ en entraînant un autre, la perte consécutive de la
seconde étoile a mis les brigades de cuisine et de salle en ordre de bataille. "Là,
je me suis dit 'arrêtons de faire du consensuel'. J'ai senti que je devais faire ma
cuisine, sans compromis", raconte le chef. Sa touche : douceur et amertume. Son
truc : sortir les plats de leur contexte. Comme cette Crème brûlée au foie gras. "La
salle et le sommelier m'ont aidé à travailler sur les saveurs de mes plats. J'avais des
idées et ils m'ont aidé à avancer. Ensemble, on a pérennisé l'affaire",
poursuit Jean-François Rouquette. Quant aux clients, ils ont trouvé leur chef.
13 heures dans la salle de restaurant. Sa situation au
sous-sol lui donne un air confidentiel. Décoration classique. Six hommes sont attablés,
un déjeuner d'affaires probablement, et, çà et là, à bonne distance les unes des
autres, des tables de deux couverts. Deux jeunes femmes sont installées non loin de
l'entrée de la cuisine. Escargots petit-gris en verdure, Lièvre à la royale, les
assiettes amplement expliquées par l'équipe de salle donnent le sourire aux convives.
Terroir et
raffinement
"Je fais une cuisine qui a les pieds ancrés dans la terre avec une très grande
part de raffinement. De façon à mettre les produits le plus possible en avant,
précise le cuisinier. Le client veut de la sincérité et payer le juste prix."
Au programme : la Tête de veau caramélisée au vieux xérès et câpres demi-sel (28
), les Ravioles de tourteau au lard Colonata (29 ), Bouillon de maïs éclaté
par exemple en entrée, les Noix de coquilles Saint-Jacques poêlées, cèpes et salsifis
parfumés à la livèche sauvage (44 ), le Lièvre de Beauce à la royale, airelles
et tagliatelles à la farine de châtaigne (65 ), pour les plats, ou le Mirliton
tiède de figues et pain d'épices, sorbet de fromage blanc (16 ). Pour un ticket
moyen de 100 .
Et pour donner "encore plus de plaisir" à
ses clients, le chef propose un menu dégustation à 110 ou à
90 avec
un plat en moins par exemple. À 44 , le menu déjeuner comprend une entrée, un
plat et un dessert au choix à choisir parmi deux : oeuf cocotte et bouillon crémeux de
girolles, mouillettes de foie gras ; Dos de lieu poêlé meunière et saveur au chorizo :
carottes fanes confites au chutney, crème fine au gingembre rafraîchie à la pomme
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LES MUSES
1 RUE SCRIBE
75009 PARIS
TÉL. : 01 44 71 24 12
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L'Hôtellerie Restauration n° 2900 Magazine 25 novembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE