Manifeste contre le contenu du projet de classement hôtelier
Merci hervé pour ce lien.
Il contient l'intégralité du communiqué de presse envoyé par le Comité de modernisation de l'hôtellerie à la presse pour présenter son "manifeste contre le contenu du projet de classement hôtelier".
En résumé : le comité a analysé avec le plus grand soin le projet de futur classement hôtelier, élaboré par les 5 syndicats hôteliers et à destination du Secrétaire d'Etat en charge du tourisme.
Si plusieurs des orientations suggérées lui conviennent et
correspondent à ce qu'il avait lui-même proposé (un classement de 1 à 5 étoiles, des critères recommandés,...), le Comité est en total désaccord avec les syndicats sur des points précis inscrits dans leur projet, dont notamment :
- un référentiel rétrograde, et peu enclin à améliorer et à valoriser l'offre hôtelière,
- des visites d'attribution des étoiles devenant payantes pour les hôteliers (alors que c'était jusqu'ici gratuit),
- l'appel à des cabinets d'audits privés, à vocation commerciale, pour les vérifications des critères dans les hôtels,
- la main-mise des syndicats hôteliers sur la classement hôtelier.

Le Comité insiste sur le fait "qu'il est urgent d'agir afin que les pouvoirs publics soient sensibilisés aux défaillances de ce projet et ne le valident pas, car il est de nature à déclencher un appauvrissement de l'offre hôtelière et à provoquer une fuite supplémentaire de clientèles".
Chacun peut découvrir la prise de position du comité sur le site : http://www.comitemodernisation.org
où l'on peut également télécharger le "MANIFESTE contre le contenu du projet de classement hôtelier" qui décortique point par point les nouvelles normes préconisées.

Reportage France 2 : "Hôtel : que valent les étoiles ?"
Toujours dans le même esprit, rendez-vous jeudi 10 juillet, sur FRANCE 2, à 20H50, dans l'émission "Envoyé Spécial". Un reportage intitulé "Hôtel : que valent les étoiles?" sera diffusé.

attentes de la clientèle
J'ai du mal à suivre,par exemple, dans l'entretiens de Mr J.F. GIRAULT, je lis "Ce que l'on a voulu, c'est adapter le classement aux attentes de la clientèle en fonction de son emplacement."
Donc l'attente client a bien était prise en compte.........

Par exemple!
J'ai un hôtel de charme (en tout cas classé comme tel par des guides et des magazine) où la télévision n'est pas fournie en standard mais sur demande et très peu de clients me la demandent car ils ne viennent pas au bord de la mer pour regarder la télévision mais profiter du paysage. Et ça, dans un 2 étoiles à plus de 100 euros la nuit.

Qui sait ce que veulent les clients ?
Etant donné que j'ai lu avec attention ce "manifeste" voici ce que je peux en dire.
Le Comité pour la modernisation de l'hôtellerie française dénonce le recours à des connaissances empiriques lors de la réalisation de ce projet alors que personne n'a jamais identifié ni mesuré comment les clients vivent dans leur chambre d'hôtel, ni ce qu'ils attendent comme prestation et comme services suivant le classement de l'hôtel. Un paradoxe aux yeux du Comité étant donné les investissements considérables que les hôtels doivent réaliser pour être toujours "dans la norme". L'hôtellerie française a tendance à copier ce qui existe ailleurs plutôt que s'interroger sur les attentes de ses clients.
On entend souvent de la part des clients : "cet hôtel ne mérite pas ses XX étoiles", ce qui signifie bien que pour les clients le nombre d'étoiles est bel et bien un point de repère. Oui mais alors sur quoi ? sur quelles prestations ? La notion d'hôtel classé et non classé est importante car tous portent l'appellation hôtel et cela crée une confusion dans l'esprit des clients français et aussi étrangers.
Quant à la phrase à laquelle vous faites référence, que signifie-t-elle ? Que veut dire "en fonction de son emplacement" et pourquoi ne pas tenir compte du motif de séjour (tourisme, affaires...), pourquoi ne pas tenir compte de l'origine de la clientèle et de ses habitudes ? Et est-ce parce qu'un hôtel est à la campagne ou isolé ou même en centre ville qu'il doit être vétuste et dépourvu de services ou au contraire apporter tout le confort que le client est en droit d'attendre ?
En conclusion : qui est capable aujourd'hui de dire ce que veulent les clients sans le leur avoir demandé ?

A Jeandu29 : oui mais ce modèle est valable pour votre hôtel
C'est bien là toute la difficulté ! Chez vous ce système fonctionne mais sera-t-il aussi bien admis ailleurs et dans un autre cadre ? par un autre type de clientèle que celle qui est la votre ?
Et ce n'est pas parce que les clients ne se plaignent pas qu'ils plébiscitent une initiative (même si la votre est formidable et fonctionne je n'en doute pas)!

sans langue de bois
Pourquoi le comité de modernisation de l'H., et des représentant d'association de consommateurs n'était pas présent au débat sur ce projet ?

AAh mon Hervé...!!
...parce que la révolution culturelle, elle n'est pas qu'à faire chez les hoteliers, mais aussi dans les pouvoirs publics, dans les syndicats professionnels, dans les écoles de formation, chez les prof, chez les fournisseurs..sans compter le nombre de métier à inventer. Toute la filière est à réinventer !!
Quant aux hotels de charme laissez moi rire, (pardon Jean du 29 !) il est inconcevable qu'il existe des hotels de charme!! cel a veut dire qu'il y a des hotels sans charmes. Vous imaginez, vous, un guide des "hotels sans charme" ??? Pourtant il serait bien plus épais que l'autre!!
Mais cette distinction a largement échappé à qui vous savez.
Moi j'imagine actuellement un "Guide des Hotels qui méritent un large détour".

Lisez le manifeste !
Ne comptez pas sur moi pour vous faire un résumé des 38 pages du manifeste !
Néanmoins, sachez qu'en lisant "Quel est l'historique de la réforme du classement hôtelier datant de 1986 ?", le Comité explique très bien comment il a été accueilli par Léon Bertrand qui avait entamé cette réforme en la confiant à Frédéric Pierret et comment bizarrement avec l'arrivée de Luc Chatel qui souhaitait que le projet soit "bouclé" pour les assises du Tourisme, une nouvelle commission a été formée, constituée exclusivement de 5 syndicats hôteliers... Dans la première commission "Pierret", le cercle était beaucoup plus large puisqu'il y avait certes des syndicats mais aussi des représentants de l'administration et de différents opérateurs (Guide Michelin, Relais & Chateaux, Tour opérateurs...).
Pour le Comité, ces multiples changements ont été un véritable handicap de même que les délais imposé pour réformer le classement (impératif des Assises du Tourisme les 18 et 19 juin dernier).

Mais où veut-on en venir?
Trop de normalisation, trop de classification vont finir par tuer le produit. D'ailleurs, il meurt déjà, à petit feu mais surement étranglé par les contraintes financières. Oui aux m2 supplémentaires, mais qui va payer? Le client, l'hotelier, l'état, l'amicale des amis de l'hotellerie francaise modernisée ou non?