Courrier de renonciation aux repas : la ligne AN ne doit pas apparaître sur la fiche de paie ?

Photo
aurelie

mardi 2 août 2016

Bonjour,
nous mettons à disposition de nos collaborateurs un repas: le midi et le soir.
Certains nous ont fait un courrier de renonciation aux repas, en soit, pour x raison, ils ne souhaitent pas prendre leur repas. Donc ils ont fait un courrier.
Dans le cas, où un courrier atteste leur renonciation à ces repas, il n'y a pas lieu que la ligne AN ou "indemnités compensatrices de repas" apparaisse sur leur fiche de paye?
merci de votre retour,
aurélie

Photo
Pascale CARBILLET

mardi 2 août 2016

Au terme de l'article D.3231-13 du code du travail, les employeurs des CHR ont l'obligation de nourrir gratuitement leur personnel ou de leur verser une indemnité compensatrice. C'est l'employeur qui choisit de nourrir ses salariés ou de leur verser une indemnité, s'il ne peut pas ou ne veut pas fournir les repas. Dans les deux cas, ces avantages en nature, qui sont évalués à 3,52€ par repas doivent figurer dans le salaire brut afin d'être soumis à cotisations sociales.
Vos salariés ne souhaitent pas consommer leur repas, mais cela ne vous dispense pas de leur verser une indemnité compensatrice de nourriture. Indemnité qui ne sera pas retiré à la fin du bulletin de paie et augmentera de fait leur salaire net.
Ne pas verser l'indemnité ou l'avantage en nature nourriture dans le salaire brut vous expose à un redressement de la part de l'Urssaf.
Photo
oualligator

mercredi 7 septembre 2016

Je peux vous affirmer, Comme Mme Carbillet ; que votre Cabinet D'expert comptable à tort. Ce n'est pas avec votre courrier de renonciation que vous éviterez un redressement de l'URSSAF pour les avantages en nature repas (ou indemnité).

J'en parle en connaissance de cause, car j'ai eu un contrôle d'URSSAF sur les avantages repas.

Je peux même vous dire que l'URSSAF peut vous requalifier les en indemnités repas en avantages en nature repas. Ce qui fait que vous payerez 2 fois les cotisations sociales.

Je vous conseille de ne pas jouer avec ça et de ne pas verser d'indemnités si le salarié est présent pendant les heures de repas (même si cela répond à la demande du salarié).

Au final c'est l'employeur qui payera !!!!
Photo
aurelie

mercredi 7 septembre 2016

Oualligator : bonsoir, je ne comprends pas votre dernière phrase, vous me conseillez, en cas de renonciation du collaborateur : de verser des indemnités repas? De verser des avantages en natures ou de ne rien faire apparaître (ni indemnités ni avantages en nature)?
Photo
oualligator

mercredi 7 septembre 2016

Je vous conseille de payer les avantages en nature repas et non des indemnités repas.

J'ai eu un contrôle de l'URSSAF ; je payais des indemnités repas à des salariés présents pendant le service et, l'URSSAF m'a redressé en requalifiant ces indemnités repas en avantages en nature (alors même que je payais des charges sociales sur les indemnités). Donc j'ai dû repayer des charges sociales.

C'est du vécu, pas des suppositions !.
Photo
François

jeudi 8 septembre 2016

oualiigator, fournissiez-vous un repas à vos salariés en plus de l'indemnité repas ?
Photo
oualligator

jeudi 8 septembre 2016

En fait j'avais une salariée qui ne prenait pas ses repas, mais qui était présente pendant le service. Je lui versais en compensation une indemnité repas (actuellement 3,52€) pour les repas non consommés (bien entendu soumise aux charges sociales).

Lors d'un contrôle de l'URSSAF, ils ont requalifiés cette indemnité en avantage repas et, j'ai donc dû repayer une deuxième fois les charges sociales.

L'URSSAF a considéré que le fait que la salariée était présente pendant les heures de repas, c'était un avantage et non une indemnité. Et peux importe que vous cotisiez ou pas sur l'indemnité.

J'aurais pû faire une contestation tellement cela était aberrant, mais vu la somme, je n'ai pas eu le courage de contester.

J'ai payé, ce que je considère indu !!!!
Photo
AMANDINE

vendredi 28 février 2020

Bonjour,
Nos salariés refusent de consommer les repas mis à disposition car selon eux nous devrions leur verser une indemnité compensatrice de repas. Ils savent qu'ils auront un salaire plus élevé.
Nous payons les mêmes charges mais du coup nous paierons plus de salaires alors que nous ne sommes pas contre de leur fournir leur repas. C'est un choix de leur part.
Quelles sont nos obligations?
Merci d'avance.
Photo
AMANDINE

vendredi 6 mars 2020

Bonjour,
Nous fournissons les repas aux salariés mais ceux-ci refusent de les prendre car pour eux nous devrions leur verser une indemnité compensatrice de repas.
Est-ce vrai?
Nous leur déduisons tout de même des avantages sur leur bulletin car pour nous il n'est pas normal de leur verser plus de salaire si c'est de leur volonté de ne pas manger sur place.
Nous indiquons des avantages sur les bulletins pour ne pas être redressé en cas de contrôle urssaf.
Cdt
Photo
Gourmandise Gourmandise

vendredi 6 mars 2020

^bonjour,

ca devient un dilemme, vu ke certains établissements les repas ne sont pas toujours top, les salariés préfèrent être payés et ne pas manger ou alors avoir plus sur leurs salaires,

Photo
oualligator

vendredi 6 mars 2020

Si vos salariés refusent le repas mis à leur disposition, ce n'est pas votre problème. Vous leur déduisez un avantage en nature comme la loi vous y autorise. C'est vous qui décidez.

Voici la réponse du journal dans un post identique :

Pascale Carbillet Auteur    Vendredi 22 mars 2013 10:55

Au terme de l'article D.3231-13 du code du travail, les employeurs des CHR ont l'obligation de nourrir gratuitement leur personnel ou de leur verser une indemnité compensatrice. 
C'est l'employeur qui choisit de nourrir ses salariés ou de leur verser une indemnité compensatrice, s'il ne peut pas ou ne veut pas les nourrir. Dans les deux cas, ces avantages en nature, qui sont évalués à 3,49 € par repas (depuis le 1er juillet 2012, doivent figurer dans le salaire brut afin d'être soumis à cotisations sociales. 

Si le salarié consomme réellement ses repas, ils seront déduits du salaire net. En revanche, si l'employeur met des repas à la disposition d'un salarié, et que ce dernier choisit de ne pas les consommer pour quelque raison que ce soit, l'employeur a le droit de procéder à la déduction de ces repas, comme si le salarié les avait réellement consommés. Ceci n'apparaît pas dans la convention collective, mais la jurisprudence en a décidé ainsi. Effet, dans un arrêt du 16 février 1994, la Cour de cassation a permis à l'employeur de décompter les repas qu'il a mis à la disposition du salarié, même quand celui-ci n'a pas voulu les consommer. Dans cet arrêt, un salarié musulman qui n'avait pas mangé dans l'établissement pendant le Ramadan réclamait le paiement d'une indemnité compensatrice de nourriture pour ses repas non pris. Les juges ont considéré que l'employeur n'avait pas à rembourser ces repas, dans la mesure où il les avait mis à la disposition du salarié. 
Pour résumé, à partir du moment où l'employeur met le repas à disposition du salarié il est en droit de lui déduire sur son bulletin de paie et peu importe si ce salarié ne le consomme pas. Ce qui revient à dire que le salarié "est obligé de consommer". Dans ce cas, l'employeur doit reverser le montant forfaitaire de TVA
Photo
Pascale CARBILLET

mercredi 11 mars 2020

En réponse à Amandine, l'employeur a l'obligation de nourrir gratuitement son personnel ou de lui verser une indemnité compensatrice. C'est l'employeur qui choisit de nourrir ses salariés ou de leur verser une indemnité compensatrice, s'il ne peut pas ou ne veut pas les nourrir.
Vos salariés préfèrent le versement d'une indemnité compensatrice car cela va augmenter leur salaire net. En effet, il est pris en compte dans le salaire brut, mais dans la mesure où le repas n'est pas consommé, il n'est pas déduit à la fin du bulletin de paie.
Dans la mesure où vous fournissez le repas, vous êtes en droit de le déduire et ce même si vos salariés ne veulent pas le manger. Comme je le précise, c'est l'employeur qui décide du versement de l'indemnité ou de l'avantage en nature nourriture.
Merci aussi à Oualligator d'avoir repris une réponse à une question similaire, avec une seule modification l'avantage en nature est évalué à 3,65 € par repas depuis le 1er janvier 2020.

Signaler un contenu illicite



Juridique

Ajouter un message

Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles