Les cafés et les restaurants franciliens ont appris lors de l’allocution du président de la République, dimanche soir, qu’ils allaient pouvoir, à leur tour, accueillir la clientèle à l’intérieur des établissements dès le lendemain. L’Île-de-France est passée en zone verte, une bonne nouvelle, mais ce redémarrage ne signifie pas reprise. Il faut nettoyer, remplir les frigos, refaire les stocks, gérer le personnel et réaménager la salle en fonction du protocole sanitaire. Ceux qui avaient une terrasse ont pu prendre un peu d’avance, mais tout le monde n’en a pas, même si la Ville de Paris permet de les étendre ou d’en créer ponctuellement. Toute réorganisation demande des délais. Sans parler des chefs qui privilégient ou ne travaillent que du frais. Après 93 jours de fermeture, les équipes, qui sont rarement au complet, ont eu peu de temps pour préparer le service du midi, avec des cartes et menus qui ne peuvent pas être les mêmes qu’auparavant. En tout cas dans l’immédiat. Le 14 mars, le secteur a eu 4 heures pour fermer, chacun s’en souvient. Et les franciliens ont eu droit à 12 heures pour remettre les machines en route. Avancer la date de réouverture totale était réclamée, mais pourquoi ne pas l’avoir annoncée un peu plus tôt ? Une pensée aussi pour les établissements de Guyane et de Mayotte, qui restent dans l’orange, et les discothèques, toujours fermées.
Publié par Sylvie SOUBES