Né le 16 juillet dernier grâce à l’initiative de l’association Yes we truck, qui regroupe une demi-douzaine d’entreprises de la restauration rapide itinérante, le village de food trucks de Limoges (Haute-Vienne) remporte un franc succès, sur une friche industrielle en passe de devenir un lieu tendance.
Plusieurs camions sont réunis en contrebas du Pont-Neuf, ouvrage le plus passant de la cité porcelainière. Baptisé fort justement La Friche des Ponts, le projet a une vocation, la valorisation du site, et un objectif, nourrir une population aux déplacements freinés par le Covid-19. Des tables, des bancs, de la musique : on peut - dès 17 heures et jusqu’à minuit - manger, boire, danser, s’amuser en famille ou entre amis, pour quelques euros.
La table se veut de qualité et sert une cuisine de bistrot originalement réécrite pour tous les goûts, à travers les recettes basiques de hamburger ou de pommes de terre farcies. L’ambiance est bon enfant, à mi-chemin entre la guinguette et le fast-food, et à proximité d’une langoureuse rivière aux bords très fréquentés par les Limougeauds. Les conditions sanitaires sont simples à respecter, l’espace ne manquant pas entre convives, camions et tables.
Une friche pérenne ?
Depuis son ouverture, le lieu ne désemplit pas, devenant de plus en plus festif lorsque la soirée se prolonge. Toutes les générations s’y côtoient et s’amusent, sans incident notable depuis l’ouverture. L’initiative, monté avec autorisation municipale, se poursuivra jusqu’au 13 septembre, du jeudi au dimanche inclus, mais pourrait bien donner de nouvelles idées à ses inventeurs.
“Notre activité estivale première est d’aller sur les festivals, explique Benoît Lavalette, président de l’association et patron du food truck Chez René. Ces derniers sont pour la plupart suspendus, crise sanitaire oblige. Il nous fallait trouver une solution de survie. Pour le moment, c’est payant, les gens sont au rendez-vous.”
“Il est prématuré de présenter des chiffres après trois semaines de fonctionnement, confie le responsable. Mais le nombre de repas traités, l’affluence évidente – notamment pendant les soirées caniculaires – nous laissent espérer un bon retour. Et pourquoi ne pas songer à l’après-crise, en renouvelant l’expérience dans un an ?”
#frichedesponts# FoodTruck
Publié par Jean-Pierre GOURVEST