Bruno Marcillaud : L'agence a vendu 180 affaires dont 90% de CHR. Nous avons terminé 2009 avec +12% de chiffre d'affaires par rapport à 2008, et 2010 démarre très bien.
Quelles ont été en 2009 les fourchettes de prix de vente des brasseries ?
Les belles brasseries parisiennes (bel emplacement du type 'en angle', belle devanture, et chiffre d'affaires avoisinant les 2 ou 3 ME, avec une grande partie réalisée en ventes de cafés et en bières…) demeurent très recherchées. Leur prix de vente se situe entre 150 % et 200 % du chiffre d'affaires hors taxes. Pour les bars-brasseries ordinaires (emplacement moyen, chiffres d'affaires inférieur ou égal à 700-800 000 E…), le prix moyen avoisine en général les 150% du CA hors taxe. Sur le créneau de la brasserie parisienne 'haut de gamme' nous sommes toujours en manque de vendeurs face une demande permanente.
Et côté sandwicheries ?
Le prix des sandwicheries est compris entre 100 à 120% du CA hors taxe. La moyenne grimpe pour s'établir à 150% pour celles dont l'emplacement permet de générer un gros chiffre d'affaires avec peu de plages d'ouverture.
La diversité des restaurants est telle qu'il est impossible de donner un prix moyen global pour cette catégorie de fonds. Pouvez-vous néanmoins donner quelques ordres de grandeur ?
Effectivement, nous ne distinguons pas dans nos statistiques, les différents types de restaurants. Ainsi, dans nos données, la vente d'un restaurant Kebab est classé dans la catégorie 'restaurant' aux côtés d'un restaurant gastronomique ou d'un restaurant de quartier. Nous ne disposons donc pas de chiffres précis. Cependant, notre expertise et notre connaissance du marché, nous permettent de dire qu'une pizzeria se vend en moyenne entre 100 à 120% du CA hors taxe, tandis qu'un restaurant de quartier s'évalue plutôt entre 80% à 90% du CA hors taxe, et qu'un restaurant gastronomique dont la renommée repose beaucoup plus sur la personnalité du chef patron, est estimé à 60% du CA hors taxe.
Les bars-tabacs ont-ils souffert des mesures législatives incitant à réduir la consommation de cigarettes ?
Nous ne l'avons pas constaté à Paris. Les tabacs se vendent bien et à un prix élevé. Certes le gouvernement a pris des mesures destinées à réduire la consommation de cigarettes, mais il a aussi augmenté le prix de vente du tabac et de la remise nette versée aux débitants de tabacs. Cette dernière avait été augmentée de 6% à 6,20% en 2009. Elle vient encore d'être rehaussée à 6,35%. Ces éléments sont de nature à contrer la baisse de volume de vente de tabac. A noter par ailleurs que, sur ce segment, la majorité des acquéreurs avec lesquels nous transigeons, est asiatique. Cette communauté étant réputée pour leur qualité de bons commerçants, nous voyons dans cette tendance un signe favorable à la stabilité des prix pour cette catégorie de fonds. Nous sommes donc plutôt optimistes pour les bars-tabacs qui, selon nous, ont encore de beaux jours devant eux.
Publié par Tiphaine BEAUSSERON