"Bar, épicerie, café, restaurant : l'ensemble était le centre de vie de ce village de 280 habitants, analyse t-il. Je me suis dit qu'on pouvait en faire un bistrot de qualité, en proposant une bonne table, en développant une cuisine faite de produits du cru, tout en continuant d'offrir les services précédents."
Au Relais des îles, il propose des menus abordables mais gourmands, dans une salle pouvant accueillir 34 convives, avec l'apport d'une terrasse de 16 places en saison. Pour le moment, le service ne fonctionne que le midi, six jours sur sept, et un seul emploi en dehors du sien aura été créé, mais ce n'est qu'un début.
Partenaires et unis
"Nous allons agrandir, dévoile Jean-Marie Paponnet, avec l'aide de la mairie qui nous soutient à fond dans notre projet. Ils ont compris comme nous que la désertification des campagnes peut être freinée sous condition d'apporter des services utiles, allant du dépannage en épicerie à la vente de journaux, mais que l'apport d'un vrai bistrot dont la réputation grandit fait venir de nouveaux clients, et anime le coeur du bourg."
Avec 25 couverts par jour en moyenne et des menus à 13 €, l'affaire monte en puissance. Vouharte revit, d'autant plus que Le Relais des îles attire de plus en plus d'amateurs, ouvriers, représentants, travailleurs itinérants...
Le chef rappelle les règles à tenir pour transformer l'aventure d'une reprise d'un multiservice en bistrot à succès : une cuisine classique à la française, des produits de qualité du terroir local, un accueil en rapport avec la vocation et des tables bien mises. "L'apport de la commune est une aide précieuse, ajoute t-il, car elle offre la structure, renforce l'outil de travail, facilite le démarrage. Mais ensuite, c'est au professionnel de développer le restaurant, et d'en faire un rendez vous apprécié. Il faut que les deux partenaires s'entendent et mènent une politique commune pour réussir."
Publié par Jean-Pierre GOURVEST