L'année 2015 aura été difficile pour les palaces parisiens. Après un mois de janvier catastrophique, la bonne tenue des deux mois d'été n'a pas modifié la tendance baissière constatée pendant le premier semestre. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. "Pour les 10 palaces et hôtels de prestige de Paris, nous enregistrons une baisse du RevPAR de 11,5 %, davantage dus à une baisse du prix moyen qu'à une chute de fréquentation. Le recul du taux d'occupation se limite à - 8,5 %", déclare Jean-Paul Lafay, président du Club des dirigeants de l'hôtellerie internationale et de prestige.
Pas de retour à l'optimisme pour 2016
La fin de l'année ne s'annonce guère plus rassurante, malgré l'organisation de la COP 21. François Delahaye témoigne : "Nous n'avons aucune confirmation de la part des chefs d'état étrangers alors que l'événement a lieu dans deux semaines. Je ne suis donc pas vraiment optimiste."
Pour 2016, les perspectives restent floues : "Tous les hôtels de prestige sont dans l'attente de la réouverture du Ritz, prévue pour le mois de mars", explique Jean-Paul Lafay. Pour sa part, François Delahaye prédit : "L'ouverture aura un double impact. Nous devons nous attendre à la désaffection probable d'une partie de nos clients qui iront tester le nouvel établissement, mais également à l'arrivée de nouveaux venus car la réouverture du Ritz va créer un appel d'air."
Publié par Catherine AVIGNON