"Avec cette loi, nous voulons faire en sorte que le nombre toujours plus réduit de logements bon marché disponibles ne soit pas en plus affectée par la location de logement de vacances", a ainsi estimé le secrétaire d'État au Logement de Berlin, Engelbert Lütke Daldrup. Avant de préciser, dans une interview au quotidien Berliner Zeitung, les contours de la loi : "Il reste autorisé de louer une chambre quand on vit soi-même dans un logement dont on occupe réellement plus de la moitié. (…) En revanche, quand une personne sous-loue l'intégralité d'un appartement à seule fin de gagner de l'argent aux frais de la communauté, cela ne va plus. Cela détériore le marché immobilier berlinois et n'a plus rien à voir avec l'idée du partage."
30 fonctionnaires pour traquer les contrevenants
L'administration de Berlin a annoncé la création de 30 postes dédiés à la traque des locations de vacances illégales. La dénonciation anonyme est encouragée, avec notamment la mise à disposition de formulaires et d'enveloppes affranchies afin de contacter l'administration, ainsi que d'une page en ligne permettant de signaler un propriétaire ou un locataire enfreignant la nouvelle législation.
Interrogé par le site internet Mit Vergnügen, le porte-parole d'AirBnB à Berlin, Julian Trautwein, regrette que l'entreprise "se soit adressé trop tard à la ville, mais nous apprenons de nos erreurs et nous avons formé pour cette raison depuis l'an dernier une équipe dédiée à la communication politique".
Publié par Gilles Bouvaist, correspondant à Berlin
vendredi 29 avril 2016