Selon une étude du cabinet McKinsey, 47 % des heures de travail en France seraient automatisables. Isabelle Rouhan, fondatrice du cabinet Colibri Talent et présidente de l’Observatoire des métiers du futur, rappelle que “l’automatisation elle-même créé des emplois et qu’elle libère du temps pour les salariés, pour des tâches à valeur ajoutée”. Si l’humain restera prépondérant dans l’hôtellerie, le secteur n’échappera pas à l’automatisation et à la digitalisation. “Certains métiers sont en évolution, comme la e-conciergerie sur smartphone, applicable aux questions récurrentes que l’on peut sous-traiter - connaître la météo, commander un taxi…”, souligne-t-elle.
“Former en interne”
“Effectivement le numérique prend plus de place dans hôtellerie, avec l’arrivée de community managers, de graphistes, de chefs de produit e-commerce… On doit par ailleurs se remettre en question sur les profils attendus et peut-être former des gens en interne, avec de vrais formateurs”, remarque Vanessa Muller, responsable recrutement et gestion des carrières au Ritz Paris. “L’obsolescence des compétences techniques est une particularité de notre époque : il faut se former en permanence”, relève Isabelle Rouhan. Pour elle, le métier de responsable de l’inclusion numérique va émerger, “pour former ceux qui sont en fracture numérique au sein des sociétés”, tout comme celui de consultant en cybersécurité.
Le métier de revenue manager évolue également, nécessitant de savoir interpréter différentes données. “Certains groupes proposent d’ailleurs des reconversions vers cette activité à des employés dont les postes sont en décélération, car ils ont l’avantage de connaître leur secteur”, ajoute-t-elle. Sur le plan du management, elle estime que le mentorat intergénérationnel devrait trouver sa place, tout comme le profil de neuromanager – où comment les neurosciences modifient le management !
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau