À Amiens depuis un an, Beefast se pose comme une alternative éthique et écologique aux mastodontes de la livraison. “J’ai longtemps travaillé pour des entreprises comme Uber, explique Antoine Hosin, cofondateur de l’association. Et puis les conditions de travail se sont dégradées ; un jour, j’en ai eu marre.” Aujourd’hui, l’association, qui livre uniquement à vélo, ambitionne de se transformer rapidement en coopérative. En son sein, chacun a la possibilité d’être salarié. “On éduque au maximum en expliquant les différences du salariat et de l’auto-entreprenariat, mais on n'impose rien.” Un travail qui porte ses fruits puisqu’un premier CDI sera signé le mois prochain, un second est planifié en fin d’année.
Payés à l’heure
Toujours dans l’optique d’offrir de bonnes conditions de travail, les livreurs sont payés à l’heure. Du matériel est à disposition, notamment des vélos cargos pour les paquets encombrants. “Les livreurs préfèrent souvent rouler avec leur machine, constate Antoine Hosin. Mais nous fournissons également tout le nécessaire pour l’entretien et les réparations.”
La livraison de repas constitue la moitié de l’activité. “Nous proposons une commission autour de 18 % avec une part fixe de 2,28 €, cela nous semble plus juste que les 30 % souvent pratiqués.” Une bonne quinzaine de restaurateurs font déjà appel à l’association. Avantage supplémentaire, en cas de litige, le client peut contacter directement par téléphone Beefast. D’autres projets sont en cours, notamment autour de l’utilisation de contenants réutilisables ou compostables. Pas de doute, les abeilles cyclistes amiénoises semblent promises à un bel avenir.
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Publié par L. Brémont, Aletheia Press