Réunir sous une seule bannière les best-sellers des grandes enseignes de burgers, en version hallal : tel est le pari initial de Big M. “On a adapté les produits iconiques, en changeant par exemple le goût des sauces ou leur quantité”, note le cofondateur Mehdi Bella. La marque mise également sur des menus doublés (à partir de 8,50 €) : la formule permet de satisfaire les plus gros appétits en commercialisant deux produits, identiques ou non, en plus des frites et d’une boisson. “Pour nous différencier, nous proposons aujourd’hui non seulement des burgers au poulet ou au bœuf, mais aussi des nuggets, des bao burgers ou encore des wraps chicken curry et chicken tandoori. Comme un food-court, on rassemble tout ce que les Français aiment le plus dans l’univers du fast-food”, poursuit-il.
Soixante restos au compteur
Le concept, lancé en 2019 à Bondy (Seine-Saint-Denis), fait mouche. Big M compte soixante restaurants (dont neuf en propre), pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 40 M€ en 2023. “Nous sommes plus présents en province qu’en Île-de-France, qui est déjà très développée en termes d’offre de street-food. Nous nous sommes aussi lancés au Sénégal, et nous avons des projets en Espagne, en Angleterre et au Mali”, déclare-t-il. Cette année, la marque prévoit d’ailleurs une vingtaine d’ouvertures, à commencer par Caen, Brest, ou encore Metz.
Sécuriser les livraisons
Big M, qui réalise en moyenne 35 % de ventes à emporter, 40 % sur place et 25 % en livraison, a lancé sa propre application de livraison fin 2023. L’objectif est triple : il s’agit de “communiquer directement avec les clients, notamment à la sortie de nouveaux produits, de servir de carte de fidélité - tous les 100 € d’achat, 5 € sont offerts -, et de proposer des produits 16 % moins chers que sur une plateforme de livraison classique”. Si la livraison a été confiée à l’entreprise Stuart, la création d’une application, elle, “n’a pas été si simple”. Mais pour l’entrepreneur, cette gageure s’imposait : “Depuis nos débuts, il y a eu une évolution de plus de 20 % du panier moyen, à cause de l’inflation. Sur les plateformes classiques, c’est encore plus cher en raison des commissions : les gens vont finir par moins commander, ou moins souvent. Par ailleurs, on a voulu limiter notre dépendance par rapport aux plateformes en observant ce qui se passe dans certains pays : les plateformes imposent de vendre au même prix qu’en magasin, ce qui réduit énormément les marges des marques.” À méditer.
Publié par Violaine BRISSART