Malgré un début d’année difficile, les mois de mai et surtout juin ont permis une reprise de l'activité touristique qui a bénéficié de la Coupe du monde féminine de Football. Et les réservations sont bonnes pour la fin de l'année. « Le haut de gamme souffre toutefois de l’absence de la clientèle du Moyen-Orient. L’image des Gilets jaunes a été très compliquée à gérer. Nous constatons aussi une légère baisse des arrivées en provenance de Chine mais avec une modification des profils intéressante. Nous avons en effet une clientèle loisir chinoise individuelle qui est jeune et qui consomme, ainsi que des groupes qui vont de 1 000 à 2 000 personnes. Ce sont des entreprises qui offrent ce voyage à leurs salariés comme cadeau de fin d’année par exemple. La Grande-Bretagne est aussi en baisse. Les arrivées hôtelières dans le Grand Paris pour la période janvier-juillet sont toutefois en hausse pour de nombreuses nationalités comme la Suisse (+7%) ou l’Italie (+ 4,7%) avec une clientèle américaine importante. Le tourisme d’affaires se porte bien et pèse 50% des arrivées touristiques » résume Corinne Menegaux, directrice de l’Office de tourisme et des congrès de Paris. La capitale confirme d'ailleurs sa position de leader dans le tourisme d’affaires, se tenant à la 1ère classe du classement ICCA (International Congress and Convention Association) 2018 avec 40 congrès d'avance sur Vienne, qui est à la deuxième place.
70% des personnes reviennent
L’enjeu pour la destination, n’est « pas de faire venir des milliers de touristes en plus mais d’attirer un tourisme contributif et respectueux de la ville » ajoute-t-elle. Sortir des grands sites, aller à la découverte des petits musées ou des artisans, proposer d’autres façons de visiter Paris et sa périphérie… Cinq balades à thème ont été mises en place cette année dans cet esprit. La capitale, qui recense 120 000 chambres, en attend 8 000 autres. « Il nous manquait des établissements dans l’esprit auberge de jeunesse et de nouveaux concepts sont apparus qui permettent de répondre aux besoins des jeunes qui se retrouvent désormais pour les grands événements autour des mangas ou des jeux vidéo. Ce qui nous manque un peu, ce sont des hébergements avec cuisine, type appart hôtel, ayant la capacité d’accueillir un public familial » analyse Corinne Menegaux. Dans les infrastructures événementielles, ce sont les salles pouvant accueillir entre 1000 et 2000 qui font un peu défaut. L’Office de tourisme et de congrès de Paris travaille désormais avec la Région sur de nombreux projets, comme la mise en place de programmes de fidélités (clientèle d’affaires) ou des parcours découverte, sachant que la culture, la gastronomie et le shopping sont les trois critères de visites de la clientèle loisir et que plus de 70% des personnes qui sont venus à dans la capitale reviennent la visiter.
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Publié par Sylvie SOUBES
