Lyon. La ville où Romain Garnier et Élisabeth Gardien désormais associés autour du Trolley des lumières, ont fait leurs études. Dans l'hôtellerie. "Nous avons acheté un autobus de grand tourisme à la SNCF et nous l'avons fait aménager", raconte-t-elle. "Il était important de trouver une société qui comprenne ce que nous voulions : il y avait un gros travail", complète-t-il.
C'est Iséobus qui s'en est chargé : tables, chaises, banquettes aux coussins de cuir. Aménagement intérieur élégant, chaleureux et confortable avec quelques 'petits détails' indispensables compte tenu de la destination du véhicule : verres retenus sur les tables comme les bouteilles, abat-jours apportant une note romantique aux déplacements nocturnes, cuisine équipée. Ébauchés en septembre 2011, débuté en janvier 2012, les travaux ont pris fin cinq mois plus tard. Restait à obtenir le certificat des Mines pour une homologation en 'transport en commun'.
"Rien n'était simple", commente sobrement Élisabeth. Au début, le duo souhaitait que le Trolley des lumières emprunte le réseau habituel des autobus de la ville. Cela s'est avéré impossible. Dès lors, un circuit a été imaginé qui permet aux voyageurs de découvrir, à vitesse réduite, le charme de Lyon en dégustant un dîner préparé par le chef du restaurant Le Musée, dans la pure tradition des 'bouchons'.
Deux rotations quotidiennes pour 28 voyageurs privilégiés avec premier départ de la place Bellecour à 19 heures (retour à 20 h 30) et second à 21 heures (retour à 23 h 30). Les plats des dîners, respectivement tarifés 39 et 49 €, sont préparés dans la journée, tenus au chaud et réchauffés au bain-marie. Le dimanche, un autre parcours draine les clients dans les Monts d'Or, de 12 à 15 heures. L'initiative plaît, d'autant plus qu'une privatisation de ce restaurant roulant est possible à partir de 20 convives ce qui séduit groupe d'amis et entreprises. Les premiers tours de roue s'avèrent concluant et les deux complices sont satisfaits de leur idée. "Ce n'est cependant pas moins cher que d'acheter un restaurant qui lui, garde sa valeur", nuancent-ils néanmoins.
Publié par Jean-François MESPLÈDE