Sept ans après une première étoile Michelin obtenue à L'Alpaga à Megève, Christophe Schuffenecker a retrouvé début janvier les sensations fortes d'une promotion au guide rouge. Entre temps il est passé du confort d'un luxueux chalet dans les Alpes au charme du château de Mazan, dans le Vaucluse, un temps propriété du marquis de Sade, au pied du mont Ventoux.
Ce changement de décor est associé à l'amitié fidèle qui lie le cuisinier à Franck Jaulneau depuis une décennie. “Quand j'ai rejoint la France après une expérience de huit ans aux États-Unis, je ne souhaitais pas retrouver Paris où j'avais auparavant travaillé chez Faucher et Ledoyen. J'avais envie de montagne et c'est lui qui m'a offert cette opportunité.”
À la vente de l'Alpaga, le cuisinier n'a pas eu à attendre bien longtemps avant de se voir proposer une nouvelle aventure par le spécialiste du conseil en hôtellerie. “Il a racheté le château de Mazan en août 2019 et, quelques mois plus tard ,débutait une campagne de travaux. De mon côté, j'ai travaillé avec l'ancienne équipe et pris mes marques.”
Créativité favorisée par les produits
Le confinement a retardé l'ouverture et ce n'est qu'à la fin du mois de juin dernier que les premiers clients ont découvert la salle du restaurant gastronomique baptisé La Salle à manger. “On sert uniquement au dîner ,du mercredi au samedi, et toujours dans la salle. La terrasse est dévolue au bistrot La cour du château.”
Dans un premier temps, l'objectif fixé par le propriétaire est d'ouvrir l'hôtel 4 étoiles de 31 chambres pour une période allant de mi-avril à fin octobre. “Nous avons conscience que le restaurant pourrait vivre en hiver, en revanche, ce serait beaucoup plus difficile pour la partie hôtelière et cela engendrerait des coûts importants.” Fin 2020, les restrictions liées à la crise sanitaire ont réglé la question.
“En attendant la réouverture, j'ai pris le temps d'aller à la recherche de producteurs. C'est ma première expérience en Provence et je découvre une région qui offre une belle richesse de produits. Ce sont eux qui inspirent ma créativité”, conclut Christophe Schuffenecker. Un cuisinier qui marque la différence entre les deux restaurants du château. Le bistrot s'appuie sur une approche classique alors que le gastronomique est plus contemporain.
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Publié par Jean BERNARD