Claude Izard réclame une formation artisanale Chambre des métiers pour les cuisiniers

Paris Les 1er Etats Généraux de la formation professionnelle, lancés par Claude Izard, n'ont pas été tendres à l'égard de l'Education Nationale. Les professionnels présents plaident pour la création d'un nouvel outil de formation, rattaché au ministère de l'artisanat.

Publié le 30 octobre 2015 à 10:35
Le tour de table était quasi unanime : « l'Education Nationale ne fait pas son job ». Le constat émane des représentants des organisations professionnelles et associations qui ont répondu à l'appel de Claude Izard, président des Cuisineries, qui estime urgent la création d'un nouvel outil pédagogique. Après avoir lancé le 29 juin dernier à Bercy, la filière QAAF (filière de Qualité Alimentaire Artisanale Française), le pendant artisanale de la filière agro-alimentaire, le restaurateur tarnais, qui a retrouvé la casquette de président national des restaurateurs de la CPIH, veut aller plus loin. L'objectif des premiers Etats généraux de la formation professionnelle, qui ont eu lieu, hier, à l'Assemblée permanente de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (ACMA),  est la mise « en place d'une formation artisanale Chambre des métiers, adaptée à la filière alimentaire artisanale française avec une interconnexion entre les métiers de bouche ». L'idée s'inscrit dans le prolongement de la création du titre d'artisan cuisinier, dont le cahier des charges est en cours d'élaboration. « L'objectif de cette formation d'excellence, résume le patron des Cuisineries, est de rendre plus attractif les métiers de type artisanal auprès des jeunes en quête d'orientation professionnelle et de leurs parents, leur donner des armes pour affronter la vie professionnelle et garantir l'avenir de la gastronomie française ». Hubert Jan, président des restaurateurs de l'Umih, Jean Terlon, vice-président national et Véronique Gaulon, vice-présidente d'Umih Restauration et membre de la commission sociale et formation de l'Umih, déplorent la méconnaissance « métier » des jeunes à la sortie des bacs pro et la « concurrence qui s'est installée entre les CFA et les lycées ».  Le système actuel ne fonctionne pas. « Les jeunes sortent diplômés, mais ils ne sont pas informés ni formés aux réalités professionnelles »  regrette Véronique Gaulon qui rappelle que très peu d'entre eux restent dans le secteur alors que l'hôtellerie et la restauration compte plusieurs milliers de postes non pourvu.  Un sentiment partagé par Thierry Amirault, président des Logis. « Pour travailler dans la restauration, ajoute aussi Jean Terlon, il faut être passionné. Il faut cesser de former par défaut. Quant à l'apprentissage, il a été beaucoup trop dévalorisé aux yeux des gens. Un jeune va chercher une entreprise près de chez lui et non pour la qualité de l'entreprise… ». Jean-Pierre Chedal, qui participait aux travaux sous la bannière du GNI, pointe également du doigt la faiblesse des formations : « Il est difficile de transmettre des compétences qu'on n'a pas ». Pour Claude Izard, pas question toutefois de baisser les bras : « soyons créatifs, osons dénoncer ce qui se passe aujourd'hui et inventons quelque chose de nouveau. La formation professionnelle actuelle est un échec. Créons un diplôme qui parle circuits courts, métiers, produits et qu'il soit rattaché au ministère de l'artisanat. Pour les représentants de l'APCMA , une « fenêtre de tir » s'est ouverte avec l'inscription du cuisinier au registre des métiers. L'idée pourrait donc faire son chemin.

Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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Yves CINOTTI

mercredi 28 octobre 2015

Si tant de jeunes formés aux métiers de l'hôtellerie-restauration quittent le secteur, c'est peut-être par manque de passion, mais aussi parce que les métiers qu'on leur propose ne sont pas passionnants.

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