Alors qu’une trentaine de tracteurs sont partis d’Agen ce matin à l’appel du syndicat Coordination rurale afin de bloquer Rungis, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a déployé dès hier soir des blindés et des camions de gendarmerie tout autour des bâtiments du marché d’intérêt national (MIN) situé dans le Val-de-Marne. Les agriculteurs et leurs tracteurs sont en route pour rejoindre des collègues à Cancon (Lot-et-Garonne) puis Bergerac (Dordogne), Périgueux, avant une étape dans un « camp de base » en soirée près de Limoges. L’arrivée à Rungis est prévue mardi soir ou mercredi matin. De son côté, la FNSEA, qui indique vouloir faire le "siège de la capitale pour une durée indéterminée dès lundi à 14 heures", vient de déclarer : "Bloquer Rungis n’est pas une option".
Franck Delvau, président Umih Ile-de-France, témoigne de son inquiétude pour l'approvisionnement des restaurateurs sur BFM TV : « On est solidaires avec le mouvement agricole, par contre, bloquer Rungis n’est peut-être pas une bonne idée. On est de petites entreprises. On a les loyers à payer en fin de mois et le fait de bloquer Paris, cela va créer du télétravail. Cela veut dire que les clients ne viendront pas et n’iront pas non plus chez les commerçants et cela va encore accroître nos difficultés ».
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont présenté au gouvernement une liste de 120 demandes regroupées autour de « trois axes prioritaires » : le sentiment de dénigrement de la profession, les questions de rémunération et l’accumulation des contraintes administratives et environnementales.
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, indique que le gouvernement annoncera de nouvelles mesures d'ici 48 h et qu'il se rendra à Bruxelles cette semaine. .
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