- Le salarié a atteint l'âge auquel tout salarié a la possibilité de bénéficier d'une retraite à taux plein quelle que soit sa durée d'assurance. Cet âge varie, en fonction de la date de naissance du salarié, dans les conditions suivantes :
Date de naissance | Âge minimum pour une mise à la retraite |
Avant le 1er juillet 1951 | 65 ans |
1er juillet 1951-31 décembre 1951 | 65 ans et 4 mois |
1er janvier 1952* | 65 ans et 9 mois |
1er janvier 1953* | 66 ans et 2 mois |
1er janvier 1954* | 66 ans et 7 mois |
Né après 1955 | 67 ans |
* Âge légal de départ en retraite (c. séc. soc. art. D. 161-2-1-9) majoré de 5 ans - Âge d'attribution du taux plein, sous réserve de dérogations. |
Vous devez l'interroger par écrit sur son intention de quitter volontairement l'entreprise pour prendre sa retraite. Cette demande doit être adressée au salarié 3 mois avant la date à partir de laquelle il remplit la condition d'âge lui permettant de bénéficier automatiquement d'une retraite à taux plein. Il dispose d'1 mois pour vous répondre. S'il est d'accord, sa mise à la retraite est possible et doit respecter un délai de préavis identique à celui prévu en cas de licenciement. À défaut d'accord du salarié, vous ne pouvez pas le mettre à la retraite. Vous pourrez l'interroger de nouveau, selon la même procédure, chaque année, jusqu'à son 69e anniversaire inclus.
L'employeur peut le mettre à la retraite d'office sans avoir à lui demander son accord. Vous devez respecter un délai de préavis identique à celui prévu en cas de licenciement.
L'indemnité de mise à la retraite est exonérée d'impôt sur le revenu à hauteur du montant le plus élevé entre :
- Soit le montant de l'indemnité de mise à la retraite prévue par la convention collective de branche, par l'accord professionnel ou interprofessionnel ou, à défaut, par la loi (Article 80 duodecies 1,4° du CGI).
La fraction exonérée d'impôt sur le revenu est également exonérée de cotisations sociales dans la limite de 2 plafonds annuels de la sécurité sociale, soit 79 464 € en 2017.
L'indemnité de mise à la retraite est soumise à CSG et CRDS (sans abattement d'assiette) au-delà de son minimum légal ou conventionnel et, en tout état de cause, pour la partie soumise à cotisations de sécurité sociale.
En outre, l'employeur doit payer une contribution patronale égale à 50 % de l'indemnité de mise à la retraite versée au salarié (art. L 137-12 du code de la Sécurité sociale).

Publié par Tiphaine BEAUSSERON
jeudi 22 juillet 2021