Sur la grande scène du parc des expositions
de Pau (Pyrénées-Atlantiques), les élèves sont restés concentrés malgré la
présence du public, du jury et des caméras retransmettant leurs gestes sur
grand écran. Pour le concours Saphir, le 6 mars dernier, ils étaient huit,
issus de cinq établissements de la région, à s'affronter par deux lors d'une
première épreuve autour du thon.
Composé de Pierre Chilo (président
des Maîtres restaurateurs Béarn-Soule et chef du restaurant Chilo à Barcus), de Yuri
Nagaya (L'Amateur de thés, à Pau) et du médiatique Yves
Camdeborde, le jury a désigné quatre élèves pour la demi-finale se
déroulant en deux manches, autour du porc noir de Bigorre et du boeuf. "Ces
concours valorisent les élèves, qui montrent leurs capacités et prennent
de l'assurance. Cela peut aussi les encourager à poursuivre leurs études", remarque Maurice Laquière, professeur de cuisine venu soutenir son élève.
Savoir prendre des risques
Sur le thème de la pêche Roussanne, l'épreuve
finale a été remportée par Julien Plouraboue, 19 ans, en première
année de bac pro cuisine au lycée de Morlaàs, et apprenti au restaurant L'Harmonie à Sauvagnon. Julien
s'est démarqué avec une recette originale : noix de Saint-Jacques, légumes
croquants, crémeux de pêche et tuile de fromage au gingembre.
"Dans un
concours, les candidats peuvent exprimer leur personnalité. Pour progresser, il
faut savoir prendre des risques", souligne Yves Camdeborde, président
du jury. Etienne Rozès, son professeur de cuisine, précise : "Julien
se prépare depuis septembre. Être en apprentissage lui confère un avantage dans
l'aisance de la gestuelle." Son avenir, Julien le voit "dans les
cuisines de restaurants étoilés, avant de partir à l'étranger".
Publié par
Laetitia Bonnet Mundschau