Depuis la fin septembre, c’est la dolce vita du côté de la Mutualité à Paris (Ve). Marinières de gondoliers pour les serveurs, 50 % d’Italiens en cuisine, sourcing des produits 100 % italiens - sauf pour la viande, qui vient de France -… il ne manque que les Vespa garées devant l’entrée pour se croire dans la Botte. Bienvenue au Cucina, le nouveau restaurant imaginé par Alain Ducasse dans le Quartier latin. Le chef étoilé propose ici sa version des antipasti, pasta, pizza, risotto, escalope milanaise… Une cuisine “de la simplicité” comme il dit, “mais avec la rigueur du savoir-faire à la française”, nuance Matteo Lorenzini, le chef italien de Cucina, ancien du Louis XV à Monaco. Il est aussi passé par Les Crayères, à Reims (Marne), avant d’ouvrir son restaurant près de Florence, où il a décroché une étoile Michelin en un an. Mais Matteo Lorenzini doit le fermer pour raison familiale. Il intègre alors le Mandarin Oriental à Milan, puis le Westin Excelsior à Florence, avant de retrouver Alain Ducasse, alors sur le point de créer Cucina.
On se sert à même la Pasta Pot
“Ici, je fais ce que j’ai envie de manger chez moi”, confie Matteo Lorenzini. Plutôt bon signe. À sa carte : antipasti, pizza, pâtes, risotto, escalope milanaise… le tout inspiré par les saisons. “En deux mois, le risotto a déjà changé trois fois : il a été aux cèpes, puis aux girolles et maintenant il est aux courges”, détaille le chef italien. Un risotto servi, tout comme les pâtes, dans la fameuse Pasta Pot, dessinée par Patrick Jouin sur les conseils d’Alain Ducasse. Avec une cuillère intégrée au manche, on se sert à même cette casserole qui, une fois posée sur la table, se métamorphose en plat. “C’est comme chez ma maman !” commente Matteo Lorenzini. Et ça plaît. Le restaurant, ouvert sept jours sur sept, ne désemplit pas. Linguine aux palourdes et paccheri à la joue de bœuf sont déjà des best-sellers. Ils peuvent être accompagnés de vins italiens sélectionnés par Gérard Margeon, chef sommelier exécutif des restaurants d’Alain Ducasse. Le tout dans un décor où se conjuguent le talent de l’architecte Jean-Michel Wilmotte à celui du graphiste et designer Pierre Tachon. Enfin, Cucina ne vise pas de ticket moyen. Ce restaurant, avec cuisine ouverte et quelques places au comptoir, permet de venir juste pour un plat de pâtes ou de jouer les prolongations. Autrement dit : on peut dépenser 20 € - pour des spaghetti carbonara et un café - ou se faire plaisir… sans compter.
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Publié par Anne EVEILLARD