Pour Pascal Maigniez, directeur France et Benelux du département du tourisme de Dubaï, l'enjeu est important. "Nous manquons cruellement de chambres. Nos hôtels affichent un taux d'occupation de 84 % à l'année, révèle-t-il. Dubaï prévoit 7 000 à 8 000 chambres nouvelles par an d'ici 2020." Pour rééquilibrer le parc hôtelier, des incitations fiscales ont été annoncées pour favoriser l'implantation d'enseignes 3 et 4 étoiles.
Une offre plus éclectique
Dubaï souhaite élargir sa clientèle et le prélèvement d'une taxe de séjour devrait agir comme un effet de levier sur la demande en favorisant des opérations de promotion nouvelles. En France, dès cet été, une campagne promotionnelle a été lancée auprès de la population arabophone de France. "Plus de mille voyages ont été vendus entre la fin juin et la fin août", explique Pascal Maigniez. Les jeunes actifs sont les premiers visés, notamment sur les réseaux sociaux. "Nous misons beaucoup sur cette population qui considère Dubaï comme une destination sûre et qui la classe même comme une de leurs destinations préférées, mixant à la fois les loisirs et les affaires, d'après le magazine Challenges."
D'autres mesures ont été prises pour permettre aux visiteurs de faire des étapes de longue durée à Dubaï quand ils sont en transit sur des longs courriers. Enfin la cité-État veut attirer de grands événements et de grandes conférences internationales : "Un tiers de la population mondiale n'est qu'à quatre heures d'avion de Dubaï, et deux tiers est à huit heures", souligne Pascal Maigniez. Quant au marché français, il ne se place qu'en douzième position des visiteurs de l'émirat, "mais c'est un marché solide qui pourrait bien grignoter quelques places dans les prochaines années. On a multiplié par deux le marché en huit ans et nous avons comme mission de développer chaque année 10 % de clientèle supplémentaire", conclut Pascal Maigniez.
Publié par Catherine AVIGNON