Le refus de prise en charge de la perte d’exploitation par les assureurs ne passe pas. Ce sera donc devant les tribunaux que ces différends seront tranchés. Vendredi 22 mai, l’assureur Axa a été condamné à verser 45 000 euros au restaurateur Stéphane Manigold à titre de provision. Axa a fait appel. Mais une porte s’est ouverte. D’autres restaurateurs parisiens ont pris contact avec son avocate, Anaïs Sauvagnac.
En parallèle, le GNI propose à ses adhérents de lui envoyer leur contrat afin d’être conseillé. L’Umih travaille à la création d’une offre d’assurance qui « prendrait en charge les besoins réels de notre profession ». En attendant, elle encourage aussi ses membres à déclarer leur sinistre et à agir.
De son côté, l'avocat Christophe Lèguevaques a lancé la plateforme rassureznous.fr dans l’intention de regrouper des professionnels afin de mener une action collective. restoensemble a convaincu le cabinet d’Eric Dupont-Moretti et Antoine Vey de déterminer parmi les contrats d’assurances de ses membres, ceux qui pourraient donner lieu à une action. Libre au restaurateur ensuite de lancer ou non la procédure. Le résultat n’est jamais garanti.
L’arrivée des avocats prêts à défendre les restaurateurs face aux assureurs est un signe, car il y a peu de chance pour que ce soit par pur altruisme. La mobilisation des professionnels au travers de leurs syndicats et associations démontrent leur détermination. Les assurances peuvent s’inquiéter.
Publié par Nadine LEMOINE
mercredi 10 juin 2020