Comme il est naturel, le ministre de l'Économie, interviewé dimanche dernier par le Journal du dimanche a fait preuve d'un optimisme affirmé pour les mois à venir avec des prévisions de croissance reparties à la hausse, aussi modeste fut-elle. Et sur ce point, le mince consensus des organismes d'analyse économique abonde dans le même sens. Même le redouté FMI, par la voix de sa directrice générale Christine Lagarde, qui occupa naguère l'inconfortable fauteuil de Bercy, nous prédit des jours moins tristes sur le front des investissements et de la consommation.
Toutes ces considérations peuvent sembler lointaines aux acteurs de 'l'économie de terrain' qui luttent bec et ongles pour trouver les indispensables financements à leurs projets d'investissements, s'acharnent à innover pour conquérir de nouveaux marchés, s'échinent à piloter une politique salariale compatible avec les à-coups de la conjoncture, la consommation en baisse et la fiscalité galopante. Mais la vie des entreprises est ainsi faite qu'il est nécessaire de ne jamais renoncer et de croire indéfectiblement en des jours meilleurs.
Pour la profession de l'hôtellerie-restauration, ces impératifs ont aujourd'hui pour noms : qualité de la prestation, niveau élevé de service, modernité et créativité culinaire, modération des tarifs. Une véritable quadrature du cercle certes, mais il n'y a pas d'autre voie.
Publié par L. H.