Côté hôtellerie, le développement continu des chaînes économiques bouscule une hiérarchie dont la mise en place des normes de classement en 2012 a mis en lumière l'obsolescence. Entrée dans une nouvelle modernité qui passe par la mise à la disposition de la clientèle de tous les moyens numériques de communication à moindre coût - sinon à titre gratuit -, l'hôtellerie du XXIe siècle ne peut ignorer les exigences générées par le formidable et incontrôlable mouvement de la société digitale. De la réservation au check-out automatisé, le client s'attend dorénavant à une libération totale des tâches d'enregistrement, de confirmation, de règlement et autres survivances d'un passé révolu. Sans oublier toutefois que les impératifs de confort s'accroissent avec l'élévation généralisée des niveaux de vie sur la planète.
Ce n'est pas plus simple pour les restaurateurs, qui constatent, à l'unisson de tous les observateurs de l'évolution économique, une remise en cause durable des modes de consommation amplifiée par la baisse continue du pouvoir d'achat qui oblige la plupart des clients à faire de redoutables arbitrages.
Là non plus, il n'y a évidemment pas de recette miracle (cela se saurait), mais il existe quelques raisons d'aborder l'avenir avec une prudente confiance. Si la restauration la plus traditionnelle est vouée à abandonner une partie de ses canons - qui certes font son charme mais éloignent des couches nouvelles de clients plus avides de découvertes culinaires, d'ambiance conviviale voire festive -, les formules novatrices sont confrontées à la même exigence fondamentale qu'un chef de haute renommée se plaît à entonner régulièrement : "Faites simple, bon et pas cher". Message transmis.
Publié par L. H. R.