« Il faut qu’EDF et les grands producteurs d’énergies renégocient les contrats des TPE, PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) qui ont renouvelé leurs contrats au moment où les prix étaient au plus haut » a déclaré Bruno Le Maire, juste avant de s’invité au comité exécutif d’EDF, lundi 25 mars.
Annonce saluée par le GHR et l’Umih qui avaient demandé au ministre de l’économie de convoquer une réunion avec les distributeurs d’énergie afin de renégocier les prix des contrats d’électricité jugés « hors sol ». La Confédération des commerçants de France avait aussi demandé de réunir les fournisseurs d’électricité pour renégocier des prix « injustement élevés ».
Une enquête menée fin janvier par le GHR et l’Umih et transmise au ministre démontrait que 59% des professionnels restent tenus par des contrats d’approvisionnement en énergie "à des prix extrêmement élevés, c’est-à-dire supérieurs à 180 euros le MWh alors que le prix du MWh a diminué depuis la fin 2022 et qu’il se situe à moins de la moitié de ce prix".
« Ces contrats pèsent sur la rentabilité des entreprises. À tel point que le chiffres des défaillances d’entreprises pour le secteur de l’hôtellerie restauration explosent : + 44,6 % de défaillances dans le secteur en 2023 par rapport à 2022, selon la Banque de France », déplore le GHR.
Pour l’organisation professionnelle, « ce chiffre justifie la colère des professionnels et leur demande de renégociation quand dans le même temps Total Energie, EDF et Engie annoncent des résultats records pour 2023 : près de 35 Milliards de résultats nets cumulés ! »
« Dès maintenant, je demande au ministre de l’Économie de convoquer une réunion d’urgence avec les principaux énergéticiens afin de définir les modalités de cette renégociation et notamment le prix du Mwh d’électricité à partir duquel une renégociation s’impose », déclare la présidente du GHR, Catherine Querard.