Fabien Jeanjean : J'ai envie de dire : libérons les énergies ! Il faut remettre le restaurateur au centre du jeu. Nous avons des métiers chronophages. Les professionnels ont besoin de temps pour comprendre les changements liés à leur métier. On doit leur fournir des outils pour mieux travailler et ne pas se retrouver noyé sous les démarches administratives. Dès janvier, on organisera un café-croisant le lundi matin pour permettre aux restaurateurs d'échanger, on fera venir des experts en droit, en hygiène...
Vous allez lancer de nombreux chantiers en Occitanie, relayés au niveau national. L'une de ces thématiques est évidemment celle de l'emploi, avec une attention focalisée sur les territoires ruraux...
À Toulouse, 700 postes sont en attente de candidats en hôtellerie-restauration. On ne peut plus continuer comme ça. Nous allons mettre en place un groupement d'employeurs. On pourra ainsi embaucher sur différents métiers, du serveur au communauty manager. L'idée est de mutualiser nos forces et de mettre ce personnel à disposition des entreprises. Le métier a besoin de se réinventer, les envies des salariés ont évolué, la société a changé. Il faut repenser le modèle.
On ne veut oublier personne, on va aider nos adhérents à aller s'installer dans de petites communes, pour redonner vie à nos territoires, en zone montagneuse ou balnéaire. Nous savons tous que ce que signifie la fermeture du dernier café-bar dans un village.
Ambitionnez-vous de faire entrer l'Occitanie dans le top 10 des destinations européennes ?
Hôteliers comme restaurateurs, il faut comprendre que nous allons tous dans le même sens : l'accueil du client. Développer l'oenotourisme dans notre région pourrait être un sérieux atout pour nos métiers par exemple. Nous travaillons déjà sur les circuits courts, nous venons de signer une charte avec le MIN de Toulouse pour inciter les producteurs à venir vendre leurs produits directement aux restaurateurs. Là aussi, le numérique aura un rôle central.
Publié par Dorisse PRADAL