“Au menu cette semaine, c’est boulettes de poulet parfumées, crème de patates douces au romarin et pois chiches rôtis”, lance Emmanuelle Poirier, cheffe de cuisine et co-dirigeante du restaurant associatif Fair~e, à Nantes (Loire-Atlantique). Pour préparer ce plat, elle est accompagnée de deux apprenties : Maryam, une jeune afghane, et Florence, qui vient du Nigéria. “Elles sont à Nantes depuis plusieurs années. Elles maîtrisent parfaitement la langue”, ajoute Alice Thierry de Ville d’Avray, également à la tête de ce restaurant dont l’un des objectifs est de former des personnes réfugiées aux métiers de la restauration.
Apprendre les bases de la cuisine
“Maryam et Florence sont là pour quatre mois. Nous leur apprenons les bases de la cuisine et du service en salle”, explique Emmanuelle Poirier. Au bout de quatre mois, elles ont le choix entre : intégrer une formation plus approfondie ou chercher un poste dans la restauration avec l’aide Pôle emploi. Au bout de quatre mois, de nouveaux réfugiés investissent les fourneaux du restaurant situé sur l’île de Nantes. “Notre restaurant associatif est un tremplin. Il doit permettre aux réfugiés de se former pour trouver des emplois pérennes”, confie Alice Thierry de Ville d’Avray.
Et pour que leurs salariés, embauchés grâce à des contrats aidés, soient bien armés pour entrer sur le marché du travail, Emmanuelle Poirier et Alice Thierry de Ville d’Avray ne lésinent pas sur les moyens. “Notre carte change toutes les semaines. Ainsi, nos apprentis découvrent le rythme à suivre dans un restaurant et apprennent un maximum de techniques, tout en gardant leur authenticité”, détaille Emmanuelle Poirier. “C’est vrai, nous les poussons à s’approprier les recettes en intégrant leurs cultures culinaires”, complèteAlice Thierry de Ville d’Avray. Les deux dirigeantes mettent aussi un point d’honneur à leur apprendre les règles d’hygiène.
Un lieu pour créer du lien social
Plus qu’un restaurant, Fair~e se veut être un lieu créateur de lien social. “Le local que nous possédons, à titre gracieux, est partagé avec la résidence senior”, explique Alice Thierry de Ville d’Avray. C’est pourquoi les deux dirigeantes ont pris le parti de proposer, de 18 à 21 heures, des ateliers cuisine ou de conversation, ainsi que des conférences…“Cela permet de dynamiser le quartier. En plus, nous devons bien ça aux habitants, nous avons reçu énormément de dons de leur part pour l’ouverture de notre restaurant associatif”, conclut Emmanuelle Poirier.
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Publié par Press Aletheia