À Blois le 30 mars, l'assemblée générale de l'Umih 41, tenue en présence d'Hervé Bécam, vice-président confédéral, a accordé un nouveau mandat à son président Gilles Martinet. Une reconnaissance qui permet de renforcer son "syndicalisme revendicatif". "Face aux charges qui explosent et face aux contraintes administratives, nos petits établissements souffrent voire ferment", constate Gilles Martinet. Pour l'hôtellerie, Laurent Ciarka constate que "les hôtels se portent mal, les marges disparaissent absorbées par les OTA, les normes, les impôts, les chambres d'hôte". Hervé Bécam qui rappelle la nécessité de "lutter contre les chambres d'hôte illégales et contre les OTA". Le vice-président confédéral attendait d'ailleurs l'avis de la commission de la concurrence sur le recours contre Booking, "un avis primordial pour l'Umih puisque ce recours nous aura engagé à hauteur de 300 000 €". Même volontarisme contre Airbnb avec la "nécessité d'interdire toute location à la nuitée".
Pour les restaurants, Ludovic Poyau dénonce la "normalisation rampante" sur les allergènes ou le statut "en demi-teinte d'artisan cuisinier qui devrait imposer une formation avant toute ouverture". Renfort là encore d'Hervé Bécam : "On s'est battu contre la réglementation sur les allergènes, mais la loi est désormais applicable." Hervé Bécam considère également le statut d'artisan cuisinier "comme un premier pas vers une obligation future de formation". Seule lueur d'espoir pour les professionnels régionaux : la création d'une "place de marché régionale" donnant l'accès gratuit à un système de réservation en ligne. Un petit encouragement dans un climat morose, ainsi résumé par Hervé Bécam : "On se bat contre toutes les réglementations stupides ou à contre-courant du développement de nos entreprises."
Publié par Jean-Jacques TALPIN