"La France traverse de façon certaine l'une des crises les plus importantes de son histoire contemporaine. Une crise qui met à mal l’activité de nos hôtels, cafés et restaurants.
A Paris, la baisse d’activité dans l’hôtellerie a atteint 30% et culmine à plus de 50% dans la restauration avec des établissements particulièrement impactés comme ceux à proximité des gares ou dans des lieux d’affaires ou les salariés ne peuvent pas se rendre. En province, l’impact des grèves est plus limité mais n’est pas absent ! L’hôtellerie enregistre une perte d’activité de l’ordre de 10 % et la restauration subie une chute d’activité de l’ordre de 10 à 25 % selon les destinations.
Au total la perte de chiffre d’affaires pour le secteur des hôtels, cafés, restaurants est de l’ordre de 750 millions d’euros depuis le 5 décembre 2019.
Ce manque à gagner, qui n’est absolument pas récupérable est excessivement préoccupant car la comparaison opérée est réalisée sur la base de chiffres 2018 déjà mauvais du fait du mouvement des gilets jaunes et parce que le mois de décembre est un mois qui contribue pour près de 20% à la réalisation du chiffre d'annuel de nos professionnels et leur permet de constituer une trésorerie.
Aujourd’hui les trésoreries de nombre d’établissements sont exsangues. Nous craignons le pire pour la fin du mois de janvier.
Afin de leur venir en aide, nous avons sollicité le gouvernement ainsi que les équipes municipales des villes les plus impactées par la grève. Des mesures ont été prises ou à tout le moins annoncées comme le report des échéances de charges sociales ou fiscales, voire des remises.
Pour autant, ces mesures risquent de ne pas être suffisantes et certains de nos professionnels pourraient être amenés à se déclarer en cessation de paiement.
De ce fait, il appartient à notre organisation professionnelle, le Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie & de la Restauration, d'aller au-devant des principaux créanciers de ses professionnels afin de leur demander de faire preuve de la plus grande bienveillance à leur endroit.
Par notre message, nous en appelons à la compréhension des bailleurs dont vous assurez la représentation à l'endroit des locataires que sont nos entreprises et nos collaborateurs. Nous vous serions ainsi très reconnaissants de bien vouloir inviter les bailleurs à examiner avec la plus grande attention les demandes de report ou d’exonération de loyer qui leur seraient faites dans les jours qui viennent par leurs locataires.
Nous ne sortirons de cette crise qu’en étant unis, en partageant comme toujours les efforts comme les succès, dans l'intérêt de tous.
Nous vous remercions par avance de l'aide que vous pourrez apporter à nos professionnels."