S’il n’est pas question de jeter l’opprobre sur le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, il n’est pas question de la dédouaner de ses responsabilités non plus, sous prétexte que le harcèlement et les violences à l’encontre des femmes existent - malheureusement - dans toutes les professions. Il faut faire face, reconnaître que ces violences existent et trouver des solutions pour qu’elles cessent.
Si les femmes ont longtemps préféré se taire par peur de représailles, de perdre leur travail et d’être black-listées, ou par crainte du regard des autres et du manque de soutien, aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses à prendre la parole. La plupart du temps de façon anonyme, mais leur voix est entendue dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans des groupes dédiés. Ne plus se sentir seule, être comprise, partager ses épreuves est une première étape essentielle. Elle permet aussi de lancer la discussion et la réflexion au sein des entreprises et des établissements de formation. Une prise de conscience nécessaire pour amener un changement des comportements.
Pour les victimes, porter l’affaire devant les tribunaux, afin que l’auteur d’une agression soit puni et ne récidive pas, n’est pas une démarche facile, mais les soutiens et les actions se multiplient. La peur doit changer de camp. Les agresseurs doivent craindre les conséquences de leurs actes. Jusqu’à présent intouchables dans leurs pratiques répréhensibles, ils ne cesseront que s’ils ont peur des sanctions, qu’elles soient pécuniaires, pénales ou médiatiques. Voir son nom et celui de son entreprise apparaître avec la publication d’un jugement, ça fait réfléchir.
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Publié par Nadine LEMOINE