Parmi les cinq affaires proposées par l'agent spécialisé, c'est l'hôtel La Tuilière qui retient l'intérêt des acquéreurs. "Nous recherchions un hôtel sans restauration, sans gros travaux de rénovation, dans le Sud de la France et si possible proche de la mer, explique le chef d'entreprise. À Carry-le-Rouet, une station balnéaire située à 30 km de Marseille, l'hôtel La Tuilière remplissait tous les critères de recherche du couple d'entrepreneurs : bord de mer, conformité aux normes incendie et PMR, bilan démontrant la rentabilité de l'affaire, un loyer représentant 9 % du chiffre d'affaires, un bail encore valable pendant les six prochaines années. Côté bâtiment, l'hôtel se compose de 22 chambres de capacité variée, dont certaines avec terrasse ou balcon et rénovées par le précédent propriétaire, une salle de réunion, un parking et une piscine "Le seul critère qui ne correspondait pas à nos attentes était que l'établissement est pourvu d'un restaurant. Mais, comme cela se limitait à quelques soirées étapes et demi-pensions, nous avons estimé que nous saurions gérer cet aspect", précisent les nouveaux propriétaires, qui ont donc maintenu une offre de restauration restreinte dans l'esprit 'maison d'hôtes'.
Transition rapide et sans fermeture
Grâce au bon état de l'affaire, la transition s'est faite rapidement et les quelques travaux de rafraîchissement (peinture, décoration des parties communes, transformation de la salle de restauration en salle de séminaire), ont pu être réalisés sans fermer l'établissement. "Le plus gros travail été la mise en place de la gestion informatique et du e-marketing qui était jusqu'alors inexistant", complète Patrick Manchon qui a pu mettre à profit son expérience passée.
Côté juridique, la reprise a consisté en une reprise de titres. "C'était conseillé par le comptable du cédant, car plus intéressant au plan fiscal [fiscalité de 0,1 %, NDLR]. Mais cela rend la recherche de prêt légèrement plus ardue car, dans ce cas de figure, les banques ne peuvent pas nantir le fonds et sont donc plus frileuses. Dans cette transaction, la banque qui a soutenu le projet a exigé une garantie Siagi et une garantie sur le patrimoine personnel des acquéreurs", développe Francis Sodano. "Finalement, dans cette reprise qui s'est réalisée 'vite et bien', le plus dur a été le passage obligatoire par les assurances de crédits, qui, passé la cinquantaine, vous font effectuer toute une batterie de tests, même si vous n'avez pas de problème de santé. Ce qui allonge et complexifie la procédure", conclut le nouvel hôtelier.
Publié par Tiphaine BEAUSSERON