Après Chamonix, Grenoble et Albertville, les Jeux olympiques d’hiver sont attendus dans les Alpes en 2030. Deux régions : Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes se sont alliées et réparties équitablement les sites. Suite à l’abandon des candidatures suisse et suédoise pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030, la candidature française se retrouve désormais seule en lice. À l’approche de l’ouverture de la saison 2024, la nouvelle a fait sensation auprès des professionnels du secteur qui se réjouissent de cette annonce défiant tous les pronostics. Le Comité international olympique a été convaincu par la gestion très rigoureuse du projet. Autre argument de taille : le dossier se veut plus sobre économiquement et écologiquement en réutilisant 95 % des infrastructures issues des Jeux d’Albertville. Les épreuves de ski alpin auront lieu notamment à Courchevel, Méribel et Val d’Isère, le biathlon au Grand Bornand et le ski de fond à La Clusaz, alors que les épreuves de luge, skeleton et bobsleigh se tiendront à La Plagne. Reste à définir qui accueillera l’anneau de patinage de vitesse. Nice aura besoin d’une patinoire pour le hockey, le curling, le patinage artistique et le short track. Une perspective qui enthousiasme déjà les professionnels des sites concernés.
Écologie et économies
Autre point fort du dossier : des jeux plus responsables et plus durables. Un défi qui va nécessiter une rigueur, car, au moindre dérapage, le risque de stigmatisation par les mouvements écologistes est important. “C’est une évidence, il faut se servir des infrastructures existantes, on ne peut plus se permettre de faire autrement et être très rigoureux sur les débordements financiers. Nous y veillerons”, explique Sébastien Buet, vice-président de l’Umih 73-74. “Nous devons nous fédérer avec les autres instances professionnelles pour avancer ensemble, capitaliser sur l’avenir. Les Jeux olympiques de Paris seront une vitrine. Il faudra s’inspirer de leurs réussites et ne pas faire les mêmes erreurs.”
Même sentiment pour Arnaud Gobled, président du GHR Auvergne-Rhône-Alpes. “Les jeux sont un accélérateur pour la montagne de demain. Cet élan va permettre de renforcer la transition énergétique dans nos établissements. Le GHR doit se regrouper avec les autres syndicats pour l’intérêt général de notre profession. Il faut se mobiliser pour être dans les comités d’organisation, innover dans l’offre. Nous pouvons être force de proposition pour des évènements autres que sportifs. En tout cas, la profession est très motivée.”
Le CIO doit rendre sa décision définitive en juillet 2024.
Publié par Fleur TARI-FLON