L'ambassadeur métier ou comment promouvoir sa profession

Avant de poser ses valises, Philippe Buquet a roulé sa bosse. Allant de restaurant en restaurant et de région en région pour étoffer son expérience et découvrir de nouvelles façons de travailler. Propriétaire d'un établissement à Sainte-Mère-Église (50), il a repris, en 2008, une crêperie à la Haye-du-Puits (50) qu'il a rebaptisée Pom' Cannelle et adaptée à sa cuisine et à son esprit. Le statut d'ambassadeur métier, Philippe Buquet la découvert lorsqu'il s'est mis à la recherche de professionnels à recruter tant en cuisine qu'en salle.

Combattre les a priori

"La FIM, institut de formation, m'a alors parlé du concept et m'a demandé si je voulais devenir ambassadeur." Ayant du mal à trouver du personnel, Philippe Buquet voit dans ce statut une occasion de promouvoir son métier et ainsi d'attirer plus de personnes dans cette voie, souvent rebutées par des a priori. Avec sa compagne, ils décident donc de suivre la formation d'ambassadeur, en 2010. Lui en cuisine, elle en salle.

"Les personnes intéressées peuvent nous appeler ou venir nous voir pour nous poser des questions et découvrir quelle est la réalité du métier. Notre profession souffre d'une image négative : horaires impossibles, difficultés, etc. Mais notre métier a évolué et les gens ne le savent pas assez." Pour l'instant, peu nombreux sont ceux qui appellent. Pourtant, en devenant ambassadeur métier, Philippe Buquet espérait attirer des personnes en reconversion, curieuses de découvrir le métier. Passionné comme il est, le cuisinier n'attend que cela : plaider pour un métier qu'il exerce avec plaisir.