En août 2007, Jacques Chirac et son épouse inauguraient le
nouvel hôtel Beaumanoir, 4 étoiles, situé sur les hauteurs de Biarritz dans le
quartier d'hiver. Frédéric Hubert, alors directeur de l'hôtel des Hortensias du lac à Hossegor (Landes) qu'il a revendu depuis, souhaitait proposer une adresse
confidentielle, sécurisée et haut de gamme. Il est tombé sous le charme de ces anciennes
écuries datant de 1885 qu'il a racheté à la marquise de Moratalla.
Après un an
et demi de travaux, l'établissement de 1000 m2 abrite six chambres, dont deux
suites, et deux appartements pour une capacité maximum de 26 personnes. Chaque
chambre dispose de son majordome, et les clients sont accueillis en Rolls-Royce
à l'aéroport. L'adresse, 5 étoiles depuis 2011, est fréquentée par des célébrités
du sport, du showbiz ou de la politique, et principalement par des clients
étrangers – question de pouvoir d'achat.
Le luxe décontracté
"Nous ouvrons du 1er mai au 30 octobre, ce qui
correspond aux lignes aériennes internationales de Biarritz. Nous accueillons
beaucoup de Britanniques. Les Américains et les Russes reviennent également. Dans
l'hôtellerie, le luxe est souvent synonyme de grand palace. Pour moi, le luxe, c'est la tranquillité. Et
on peut faire de l'hôtellerie de luxe pas guindée. En France, je me sens un peu
isolé !", sourit Frédéric Hubert, qui revendique un hôtel de
propriétaire où il vit six mois de l'année, et qu'il a personnalisé dans un style
mélangeant baroque et contemporain.
La décoration intérieure reflète l'art de
vivre à la française : porcelaine de Limoges, salon-bibliothèque avec
parquet Versailles, cristal de Baccarat… Le petit-déjeuner est servi sur une
table en marbre de 10 mètres, façon menu dégustation. À la carte, des
spécialités du Pays basque sont disponibles de midi à minuit, et le bar à
champagne dispose de 50 références.
"Les clients dépensent en moyenne 750 €
par jour en juillet, et 1 000 € en août. Les saisons se
raccourcissent… Cette année, nous avons mis en place une cotisation
membre : les clients peuvent profiter de l'établissement sans y
dormir, et bénéficier d'un tarif préférentiel sur les chambres. Je m'inspire de
pratiques anglo-saxonnes", explique Frédéric Hubert, qui vit aux États-Unis le
reste de l'année.
Publié par
Laetitia Bonnet Mundschau