Quand Hubert et Isabelle Zortéa reprennent l'exploitation
l'hôtel-restaurant Le Dracy, à Dracy-le-Fort (Saône-et-Loire)
en 1989 avant d'en racheter les murs en 2003, l'affaire est prometteuse :
l'établissement affiche de belles possibilités d'extension, la situation
géographique en côte chalonnaise est idéale et la clinique chirurgicale à 50
mètres génère de la clientèle en restauration comme en hôtellerie. Sauf que trente
années après, les choses ont bien évolué. "La clinique fait aujourd'hui dans l'ambulatoire
et ne draine plus qu'une activité de restauration. Quand aux touristes - essentiellement
des Belges et Hollandais - c'est désormais une clientèle d'étape sur la route
des vacances", analyse le couple. L'hôtel est situé à l'écart des
grands axes routiers, "après 17 heures, nous ne louons plus aucune des
47 chambres de l'hôtel, note avec dépit Hubert Zortéa, donc tout doit se
faire en amont." Avec un taux d'occupation qui a baissé de 8 points en cinq
ans, plafonnant à 62 %, le plan de bataille est donc clair : "Attirer
la clientèle, la rajeunir et retrouver cinq à six points de taux d'occupation."
Un investissement total d'un
million d'euros
D'où la création d'un spa de 400 m2 associé à la marque
bourguignonne La Cueillette, en
novembre dernier, avec bassin de nage, hammam, sauna et trois salles de massage.
Les objectifs sont clairs : "au niveau hôtellerie, contrer les chambres
d'hôte et lisser l'activité sur l'année. Un spa est utilisable tout l'hiver,
contrairement à notre piscine extérieure et il permet aussi de rallonger les
séjours. Au niveau restauration, faire venir une clientèle locale qui peut
ensuite déjeuner ou dîner sur place." Objectif à cinq ans : passer de
2,1 à 2,5 M€ de chiffre d'affaires avec un investissement total d'un
million d'euros, et compter 23 salariés à l'année. "Nous sommes optimistes,
il n'y a aucune structure proposant ce type de services dans un rayon de 50
km alentour et surtout rien de ce type en hôtellerie 3 étoiles." Raison
pour laquelle, malgré les futurs travaux des chambres qui se profilent pour
2017, le classement en 4 étoiles n'est absolument pas envisagé. Une stratégie
mûrement réfléchie.
Publié par Myriam HENRY
lundi 12 décembre 2016