L’amour de la cuisine peut être un puissant moteur pour se lancer dans la restauration, mais l'absence de compétences entrepreuneuriales, managériales et de gestion peut vite donner un coup de frein aux concepts les plus prometteurs. “On observe la fermeture de 85 % des entreprises après la première année d'exercice”, relève Amundi immobilier, Constructa et Le Carburateur (structure d'accompagnement à l'entrepreneuriat), à l’origine du FoodCub.
Soutenu par BpiFrance et Pôle emploi, le FoodCub a été créé il y a trois ans dans le centre commercial et d’affaires marseillais Les Docks Village. Les incubés peuvent y suivre un programme de formation de 300 heures durant deux mois, afin d’acquérir les compétences nécessaires à la création d’entreprise, et bénéficier d’un accompagnement individuel pour formaliser leur projet. Deuxième étape : grâce à un concours culinaire évalué par un jury de professionnels, les gagnants intègrent un kiosque dans un food-court, au sein des Docks Village, pour une durée d’un an.
De la sandwicherie à la cuisine bourgeoise
Pour sa troisième saison, le food court du FoodCub reçoit trois nouveaux chefs incubés. Avec son enseigne Dockoeur, Olivier Turuani défend un concept de sandwicherie gourmet et fusion. Au menu : des pains maison d'origine juive, italienne ou marocaine, garnis de légumes de saison et locaux, de viandes marinées et de sauces maison. Quentin Muzart (ex-chef de The Babel Community à Marseille et ancien second de cuisine au Domaine de Verchant Hôtel & Spa 5 étoiles en Occitanie) lance Eliane & Paulette. Son objectif ? Remettre au goût du jour une “cuisine bourgeoise française réconfortante” (poule au pot, daube de bœuf provençale, alouettes sans tête…), en utilisant en grande majorité des produits bio, locaux ou en circuit court. Enfin, la cheffe Astghik propose une cuisine arménienne raffinée dans son kiosque La Concorde.
18 entreprises accompagnées
En trois ans, l’incubateur FoodCub a épaulé 18 entreprises, donnant lieu à huit ouvertures de restaurants à Marseille (Casa Rubini, Bab Klub, Green Meal, Andenos, Fidèle Traiteur…). Il a également permis de former 42 demandeurs d’emplois aux métiers de la restauration et de créer 40 emplois.
Publié par Violaine BRISSART