"Si cela continue ainsi, dans dix ans nous ne nous retrouverons pas ici !" Cette prophétie de Roland Héguy qui présidait le 6 avril l'assemblée
générale de l'Umih 28 au Boeuf couronné à Chartres, résume à elle seule le
ton de cette réunion. C'est peu dire en effet que les inquiétudes s'accumulent
et se renouvellent sur la profession. Pour la présidente de l'Umih 28, Chantal
Mauduit, comme pour le
président des hôteliers, Bertrand Jallerat, ou celui des restaurateurs, Gil Eleaume, l'heure est donc à la résistance et
à la mobilisation. C'est vrai notamment sur le dossier de l'économie
collaborative, qui mine aujourd'hui l'activité des hôteliers. "Nous
avons déjà 170 appartements de Chartres inscrits sur Airbnb,
insiste Chantal Maudhuit, sans compter les clandestins… Leur emprise se fait
de plus en plus forte." "Ce
sont des prédateurs, répond Roland Héguy, qui ne payent ni taxes
ni impôts, et ne créent pas d'emploi. En France Airbnb, c'est 28 emplois,
52 en Europe, alors que nous en représentons 500 000.
Ce que l'on veut, c'est l'équité et les mêmes contraintes que nous." Chantal Maudhuit rappelle d'ailleurs
que l'hôtellerie-restauration représente 80 % des emplois du tourisme dans
la région. "Et pourtant, qui nous reconnaît ce poids ? C'est tout juste si
nous sommes reconnus. D'ailleurs, quand nous invitons les élus à notre
assemblée générale, personne ne répond. Comme si nous n'existions pas !"
L'Umih a évité le pire
Pour les syndicalistes d'Eure-et-Loir, la création d'un rapport de force est de plus en plus primordiale. "Sur la TVA, les allergènes, l'accessibilité, la transparence des contrôles alimentaires, nous avons évité le pire", a listé Roland Héguy. Dans le département d'Eure-et-Loir, l'Umih n'a pas à rougir de son bilan : 890 stages de formation au permis d'exploitation en neuf ans, 40 pour le permis de former l'an passé, organisation de la semaine gourmande, du week-end poule-au-pot en hommage à Henri IV, concours du meilleur cuisinier au CFA, etc. Le syndicat souffre pourtant comme partout ailleurs d'une certaine érosion de ses effectifs. D'où le soutien sans retenue aux propositions de Roland Héguy pour peser sur les négociations nationales en cours, renforcer les effectifs, avancer des dossiers comme le concept 'faitout' dans les campagnes. Encore faut-il bien se compter pour afficher la représentativité : "Demain nous serons les seuls à négocier, à représenter effectivement la profession, a rappelé Roland Héguy, et demain, il n'est pas exclu que nous soyons les seuls à représenter le secteur du tourisme."
L'Umih a évité le pire
Pour les syndicalistes d'Eure-et-Loir, la création d'un rapport de force est de plus en plus primordiale. "Sur la TVA, les allergènes, l'accessibilité, la transparence des contrôles alimentaires, nous avons évité le pire", a listé Roland Héguy. Dans le département d'Eure-et-Loir, l'Umih n'a pas à rougir de son bilan : 890 stages de formation au permis d'exploitation en neuf ans, 40 pour le permis de former l'an passé, organisation de la semaine gourmande, du week-end poule-au-pot en hommage à Henri IV, concours du meilleur cuisinier au CFA, etc. Le syndicat souffre pourtant comme partout ailleurs d'une certaine érosion de ses effectifs. D'où le soutien sans retenue aux propositions de Roland Héguy pour peser sur les négociations nationales en cours, renforcer les effectifs, avancer des dossiers comme le concept 'faitout' dans les campagnes. Encore faut-il bien se compter pour afficher la représentativité : "Demain nous serons les seuls à négocier, à représenter effectivement la profession, a rappelé Roland Héguy, et demain, il n'est pas exclu que nous soyons les seuls à représenter le secteur du tourisme."
Publié par Jean-Jacques TALPIN
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