Clément Bouchonneau, breton et fils d'ostréiculteurs, n'avait
initialement pas suivi la voie de ses parents. Quand il s'installe à Biarritz,
il est ébéniste de métier et a lancé sa marque de skates haut de gamme, WoodiArt.
Sa rencontre avec Giovanni Chaffron, breton lui aussi, ainsi que l'envie
de revenir à l'histoire familiale vont modifier le cours des choses.
Ils s'associent et ouvrent La Crique, un lieu à la fois "cantine, marché et bar. Nous aimons les produits de la mer, mais dans les restaurants ici, ils sont chers, et pas présentés d'une belle façon. Cela nous tenait à coeur de faire du produit frais, de saison, au maximum en direct du producteur - à un prix juste, dans un cadre confortable. De l'exploitation familiale, nous proposons des moules et des huîtres creuses de pleine mer, assez rares. Nous les ouvrons devant les clients. Nous recevons aussi du homard bleu de la mer du Nord – et parfois de Noirmoutier ! Notre 'lobster roll', à base de chair entière, plait beaucoup. Nous cassons les codes du 'crustacé chic' : ici, pas de chichi, nous avons une offre pour toutes les bourses » explique Clément Bouchonneau, qui a aussi entraîné sa femme, Kinou, dans l'aventure.
Fraîcheur, esthétisme, ambiance : un mix qui fonctionne
Au menu donc, des huîtres creuses (11 € les 6), des huîtres chaudes
(8 €
les 3), des palourdes farcies (12 €), un roll de crabe (18 €)…
La Crique dispose également d'une épicerie iodée, "qui fonctionne bien",
approvisionnée en bocaux d'une conserverie bretonne à emporter ou à déguster
sur place : rillettes de crabe ou de bar de ligne, sardines, tartare d'algues,
bisque de homard…
Au bar, les cocktails maison séduisent. L'adresse fait déjà
le plein avec les touristes et surtout les locaux. "Nous avons un gros
réseau en place, et nous sommes situés dans un quartier qui monte. Nous réalisons une moyenne de 80 couverts par jour, et un ticket moyen
de 30 €", constate Clément Bouchonneau.
Les
associés ont travaillé l'aspect marketing du lieu, avec notamment de beaux
visuels. "Pour moi, le logo, c'est comme le 'allo' au téléphone : il
faut que ça donne envie de venir !" sourit Kinou. Ils programment aussi
beaucoup événements autour de la musique – non sans humour, à l'image de leur 'Full Moule Party'.
Publié par
Laetitia Bonnet Mundschau