Ambiance amicale, sourires, messages de bienvenue : l’accueil est impeccable au rez-de-chaussée de la seconde adresse parisienne des Piaules, place de la Nation (XIIe). Concept imaginé en 2015 par Louis Kerveillant, Damien Borjesson et Matthieu Bégué, ce trio de trentenaire poursuit sa logique d’auberge de jeunesse revue et corrigée. Au menu : lits dans des dortoirs partagés avec casiers sécurisés, cabines de douches dans de grandes salles de bains communes, bar et rooftop pour la convivialité, restaurant avec des prises partout pour y travailler en journée. Côté déco, sobriété et modernité sont de mise dans un bâtiment écoresponsable, avec toiture végétalisée où des ruches seront bientôt installées. Le tout fort bien intégré dans la ville - face au métro et voisin d’une station Vélib’ -, avec des tarifs très attractifs.
Le prix moyen pour l’un des 192 ‘plumards’ des Piaules, dans un dortoir de 8 personnes, s’affiche à 25 €. Le tarif grimpe à 30 € dans une chambre pour 4. Côté cuisine, “le sourcing des produits est local tant que c’est possible et tout est fait maison à 99 %”, confie Douglas Radford-Weiss, directeur des Piaules Nation. Un modèle qui marche. Les Millennials adorent, les jeunes voyageurs adhèrent, les touristes d’affaires sont séduits, eux aussi. Et pour cause : au 5e étage, une dizaine de chambres doubles privatives, avec vue imprenable sur l’Est parisien, sont facturées à partir de 80 € la nuit. Idéal pour des néo-provinciaux qui ont quitté Paris pour télétravailler une partie de la semaine, mais ont besoin de revenir de façon ponctuelle dans la capitale.
L’accueil d’une maison d’hôte et le design d’un boutique hôtel
Même engouement sur certains lieux de vacances. “Nous focalisons sur les espaces communs, un esprit festif, avec une offre qui conjugue lit et forfait ski”, détaille Matthieu Evrard, président des Hôtels (Très) Particuliers, dont fait partie La Folie douce à Chamonix (Haute-Savoie). Dans cet hôtel 4 étoiles, des dortoirs dotés d’un duo de lits superposés permettent à une bande d’amis de partir skier, pour 50 € la nuit. Quant à la chaîne britannique Generator, ses auberges de jeunesse sont implantées aussi bien à Barcelone qu’à Miami ou Venise. Destination de vacances aussi pour l’enseigne Jo&Joe, du groupe Accor, avec Hossegor dès 2017 et des dortoirs pouvant accueillir jusqu’à 12 personnes, mais aussi Rio et Rome d’ici à 2022.
Même dynamique, enfin, pour The People Hostel, enseigne à l’identité jumelle de celle des Piaules, installée à Paris (XIIe), Lille (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône) ou encore aux Deux Alpes (Isère). Ces hostels bousculent les idées reçues sur les auberges de jeunesse d’hier et l’hôtellerie économique d’aujourd’hui. Ils mixent les deux, avec l’accueil d’une maison d’hôte et le design d’un boutique hôtel, d’où leur capacité à attirer des profils variés : une force par temps de crise économique et sanitaire.
L’hôtellerie se panse et se repense
Hybrides, engagées, à forte valeur humaine ajoutée, adaptées aux solos, duos ou tribus, les auberges de jeunesse offrent une autre approche du ‘savoir recevoir’. À l’heure où l’hôtellerie se panse et se repense, elles ouvrent une voie. Le nouvel hôtel parisien Maison Mère (IXe) – qui recevra ses premiers clients le 8 septembre prochain - se veut ainsi ‘pension de famille’ avec ‘foyer festif’, mobilier chiné et 51 ‘chambres d’amis’, dont certaines pour 4 personnes : un positionnement et un verbatim qui rappellent bel et bien ceux des hostels.
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Publié par Anne EVEILLARD