Le 30 juillet, Séverine Gouin et Frédéric Plumé ont repris la Maison Rouge à Chinon (Indre-et-Loire). Depuis quelques mois, ce couple natif de la ville et formé au lycée hôtelier Albert Bayet de Tours voulait revenir dans le centre de la cité médiévale. Après un parcours à l'étranger pour lui et en Courtepaille pour elle, ils avaient ouvert l'École buissonnière à Lerné, à une dizaine de kilomètres de Chinon. Un choix sentimental car cette école fermée avait été celle de Frédéric Plumé, où officiait sa grand-mère cantinière. Mais ouvrir une première affaire en campagne relevait d'un pari courageux, uniquement rendu viable par une activité traiteur. Ils ont donc décidé de fermer cette table pour reprendre La Maison rouge qu'ils ont rouverte juste avant le marché médiéval de la ville, début août, après quelques travaux de rafraîchissement. "Nous voulions profiter rapidement de la saison car nous dépendons beaucoup du tourisme." Il est vrai que cette maison, considérée comme la plus ancienne (1429) et la plus jolie de la ville, est une attraction à elle seule.
Céder l'activité traiteur
C'est dire que le restaurant a tourné à plein dès la réouverture, 7 jours/7. Mais pas question pour autant de créer un "restaurant à touristes où l'on sert n'importe quoi et à n'importe quel prix. Le touriste n'est plus un client idiot qui accepte tout". Au contraire, satisfaire cette clientèle "est une incitation à bien travailler". Frédéric Plumé a voulu notamment miser sur Rabelais, né à côté de Chinon, pour promouvoir une gastronomie médiévale avec du canard au lard, des pieds de porc Charles VII, de la fouace, de la noix de joue de porc, etc. La saison terminée, le couple souhaite faire le point avant le printemps, notamment céder l'activité traiteur : "C'est une activité rentable, mais qui demande du travail. Si des jeunes veulent s'y investir, c'est le moment."
Publié par Jean-Jacques TALPIN