En décembre dernier, la maison Kaviari, négociant-affineur de caviar, a
ouvert la Manufacture dans ses anciens ateliers de production à Paris. Karin
Nebot, directrice générale de Kaviari,
la définit comme "un lieu de vie. Depuis longtemps, je souhaitais ouvrir un
endroit pour expliquer ce qu'est le caviar. Ces ateliers historiques, où mon
père a commencé l'aventure il y a quarante ans, se sont imposés. Nos produits
de la mer sont disponibles dans un grand frigo. Dans une chambre froide, nous
avons installé une salle de projection. Des ateliers se déroulent dans le
laboratoire de dégustation et la table d'hôte se situe dans la cuisine." Le
lieu de 170 m2 a été réaménagé dans un esprit loft moderne, avec verrières,
matériaux bruts et meubles en bois. Ciblant le grand public comme les
entreprises, l'espace est conçu comme un parcours découverte sur le caviar,
ludique et pédagogique. Karin Nebot a voulu un endroit convivial, pour "proposer
une autre approche du caviar, plus accessible : nous mettons par exemple à
disposition des recettes montrant que l'on peut le déguster avec des produits
simples", comme un oeuf mollet, du pain grillé et de l'avocat.
Redécouvrir le caviar
Au niveau des prix, pas de
miracle, le caviar reste un produit haut de gamme. Les ateliers - sur
réservation, pour 12 personnes maximum - se déclinent en formule petit déjeuner
"qui fonctionne très bien auprès des entreprises" (30 g de caviar, thé,
saumon, brioche… : 90 €), en formule déjeuner (avec Bruno Higos, master
en caviar de la maison, 250 €) ou afterwork (150 €). D'autres ateliers sont animés
par diverses personnalités en fonction des thématiques : accords caviar et
rhum ; caviar et thé ; caviar et saké, etc. La table d'hôte accueille
une fois par mois le déjeuner des chefs - complet dès l'ouverture des
réservations (12 personnes). Après le chef Kei Kobayashi début
avril, Guillaume Sanchez (en mai) et Mathieu Vianney (en juin), viendront concocter un
déjeuner autour des produits de la mer Kaviari, à partir de 150 € par convive.
La cuisine est en outre privatisable. "Nous nous donnons un an de rodage. Ce
concept est déclinable et porté par une identité forte : nous pourrions
envisager de le dupliquer à terme", révèle Karin Nebot.
Publié par Laetitia BONNET-MUNDSCHAU