Il leur a fallu un an et demi pour trouver des locaux et boucler le projet. "On nous souvent dissuadés, par méconnaissance du métier sans doute. Certains banquiers nous disaient que le secteur était en souffrance, qu'il était difficile de soutenir le dossier. Toutefois, être un professionnel et avoir de solides bases en restauration, ça a rassuré et aidé."
L'investissement est de 200 000 € avec un chiffre d'affaires estimé à 120 000 € la première année. Les jeunes gens ont aussi fait appel au crowdfunding et ont récolté 8 600 €, un coup de pouce pour acheter une partie de leur matériel.
Authentique et fait maison
"Les consommateurs veulent autre chose aujourd'hui, ils réclament de la transparence. On ne peut rien cacher avec la bière, affirme Brieuc Laustriat. L'organisation d'une brasserie ressemble à celle d'une cuisine. Je suis parti en formation chez des artisans brasseurs à Pont-à-Mousson, qui ont créé en juin dernier, le Syndicat national des brasseurs indépendants"
Le Barboteur mettra en place dès le mois d'octobre des ateliers de dégustation, et des rencontres avec un fromager–affineur : "On s'autorise de plus en plus à accompagner son repas avec de la bière, s'enthousiasme Brieuc Laustriat. Une formule à emporter à petit prix va être lancée, avec sandwich le midi et tapas le soir. Les jeunes entrepreneurs souhaiteraient également que des restaurateurs leurs ouvrent les portes.
Les associés comptent produire leurs premiers brassins très prochainement. Pour l'instant, c'est Christophe Ratz, brasseur artisanal installé à Cahors (Lot), qui leur a prêté main forte. Il a produit une bière étiquetée 'merci' afin de remercier tous ceux qui leur font confiance. "Il y a beaucoup de simplicité, de solidarité et d'humilité dans l'univers des brasseurs", se réjouit Florent. Petibon.
Publié par Dorisse PRADAL