Avec son élégante véranda en fer forgé et son paon coloré en enseigne, le Bistrot Verquin porte bien ses 120 ans. Il date de la Belle Époque, témoin de l’épopée des caves Byrrh à Thuir (Hérault). Ce “vin tonique et hygiénique au quinquina” se fabriquait dans l’immense chai aux gigantesques foudres de chêne. Aujourd’hui, la marque appartient au groupe Pernod Ricard, qui produit encore ici. Le patrimoine industriel est géré par la communauté de communes des Aspres depuis 2011, avec visites et animations.
Recréer un bistrot 1900
Début 2018, Ronald Verquin, reprend l’adresse en mauvais état. Il la remet entièrement aux normes et la métamorphose en bistrot 1900, avec une façade restituée, un comptoir en zinc, sa collection de plaques publicitaires émaillées de Byrhh et de vermouths. Ronald Verquin connaît bien le métier : formé à l’école hôtelière de Lausanne, il a ouvert le premier bar à sushi à Reims et a développé le concept avec le groupe Matsuri. Puis, après sept ans passés dans les Caraïbes, il arrive dans les Pyrénées-Orientales et renoue avec la restauration au Clos des Paulilles, des domaines Cazes. Il y rencontre Mélina et Albert Allair, duo de chefs qui représentent l’Espagne au prochain Bocuse d’Or. Puis il travaille pour le groupe Pernod Ricard sur la relance des apéritifs à la française.
Après ouvert le bistrot Verquin en mars 2018, avec une carte de brasserie classique, il se retrouve sans cuisinier le 15 juin. Albert et Mélina Allair viennent alors de leur restaurant l’Ambassade de Llivia pour le soutenir.
Un four et du riz pour une Arrosseria
Devant le four à braise Josper naît l’idée de repositionner l’offre sur le arròs, des plats de riz mijotés catalans. Albert Allair, Catalan, peaufine les recettes : une généreuse portion de riz espagnol, un bouillon maison et des garnitures terre mer. “J’ai réouvert en Arrosseria avec trois à quatre recettes qui tournent suivant les saisons. Le concept est validé et il marche ! Les clients aiment ce plat à partager”, explique Ronald Verquin. Sa carte propose les arròs de 16 à 20 €, 4 ou 5 entrées et autant de desserts. Durant le confinement, il a profité pour creuser les spécialités espagnoles avec des artisans autour des croquettes et des bikinis (croque-monsieur) et la cargolade du samedi. Également proposée en click & collect, sa nouvelle offre est bien en phase avec les attentes “d’après confinement” et les résultats sont au rendez-vous.
#Thuir# #BistrotVerquin#
Publié par Anne Sophie Thérond