Face à la crise, Jean-Christophe Lassalle, a décidé de prendre des initiatives. Se basant sur le plat emblématique de la région, le chef-propriétaire du Chai Saint-Sauveur, a créé le drive cassoulet. "On ne peut plus rester derrière les fourneaux à attendre. Il faut multiplier les initiatives sans faire l'impasse sur de bons produits. Il faut jouer la transparence, ne pas duper le client", affirme Jean-Christophe Lassalle.
Après avoir réservé par téléphone, le client arrive devant le restaurant, sonne et emporte son cassoulet (de 850 g), accompagné de manchons de canard, de saucisse, de bouillon de porc et d'une fiche technique précisant comment réchauffer l'ensemble. "Le succès a été immédiat. Depuis début avril, j'en vends 40 par semaine au prix de 18,50 € contre 22 € pour un cassoulet que l'on consomme au restaurant", précise-t-il.
Un taxi pour 10 €
Un mois auparavant, Jean-Christophe Lassalle avait pris une autre initiative : les clients qui réservent une table peuvent solliciter un taxi pour venir mais aussi repartir du restaurant pour la somme de 10 € en centre-ville et de 12 € dans un rayon de 10 km.
Quand il s'est installé en 2011, Jean-Christophe Lassalle se réjouissait d'être à l'écart du centre-ville, dans un restaurant installé depuis une trentaine d'années dans un ancien chai. "Avec la crise, l'éloignement est devenu un handicap, je n'ai plus de passage", dit-il.
Après avoir débuté chez les frères Ibarboure au Pays basque, Jean-Christophe Lassalle a travaillé quatorze ans pour Campanile en tant que directeur d'hôtels à Arles, Nîmes et Toulouse. "C'était l'époque où l'on faisait de la cuisine dans ces établissements et on offrait l'opportunité aux cuisiniers de diriger un hôtel", se souvient-il.
Publié par Bernard DEGIOANNI