Michel Geiser : Nous sommes en avance par rapport au montant enregistré de la collecte l'an dernier à la même date. Les contributions étant assises sur la masse salariale des entreprises, c'est une bonne nouvelle car elle est un indicateur de la bonne santé du secteur. Une collecte en hausse est surtout synonyme d'une augmentation des revenus pour le financement de la formation des professionnels du secteur. Le Fafih étant l'OPCA de l'Hôtellerie, de la Restauration et des activités de loisirs, les fonds collectés bénéficient uniquement aux professionnels de notre secteur.
Qu'en est-il de la taxe d'apprentissage ?
M. G. : Effectivement, depuis l'an dernier le Fafih est également collecteur de la taxe d'apprentissage au niveau national. En 2012, de nouvelles entreprises du secteur ont choisi de verser leur taxe d'apprentissage à l'OCTA Fafih qui la reverse aux CFA, soit selon le choix de l'entreprise, soit aux CFA du secteur. Pour aller plus loin, le Fafih est allé chercher la taxe d'apprentissage des entreprises « hors champ » afin de trouver des financements complémentaires pour la formation des jeunes apprentis de notre secteur.
Les Commissions Régionales Paritaires Emploi Formation se réunissent actuellement. Quelle est leur actualité ?
M. G. : Nos 23 CRPEF se réunissent en commission plénière deux fois par an à l'automne et au printemps. Outre l'actualité nationale, les partenaires sociaux travaillent sur 3 grands sujets : les dotations financières aux CFA de la région, le choix des thèmes de stages de Promotion Professionnelle et Sociale (PPS) 2013 et les demandes d'accréditation de centres de formation pour le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP). À noter que sous l'impulsion d'Agathe Albertini, la CRPEF Corse se réunira pour la première fois le 11 avril sur l'île de Beauté. Elle était jusqu'à présent rattachée à la CRPEF Provence – Alpes – Côte d'Azur.
Quels sont vos objectifs pour 2012 ?
M. G. : Nous allons essayer de simplifier au maximum la relation entre les entreprises et le Fafih. Cette année nous nous lançons dans une grande campagne de modernisation : nous mettons en place la gestion électronique des documents. Cela permettra une plus grande rapidité de traitement des dossiers et de l'archivage. Concernant les TPE, nous continuons d'améliorer l'accessibilité des salariés de ces très petites entreprises à la formation. Depuis 2005, nous avons beaucoup travaillé sur le programme des actions collectives réservées aux entreprises de moins de 50 salariés. En 2012, le Fafih propose 7 000 actions de formation réparties sur tout le territoire au plus près des entreprises. Les entreprises peuvent inscrire autant de salariés qu'elles le souhaitent sans gréver leur plan de formation.