Riche de ses 245 chambres, l'hôtel Hilton est incontournable à Strasbourg. Katharina Schlaipfer a pris sa tête en décembre. Elle le connaît pourtant bien : elle l'a quitté il y a six ans après deux ans de présence. "Cela faisait une bonne dizaine d'années que l'hôtel n'avait pas bénéficié d'une rénovation d'importance", explique la jeune femme avec une pointe d'accent bavarois. Alors elle a pris les choses en main et plaidé sa cause auprès de ses supérieurs. Quand le feu vert a été obtenu, le personnel tout entier de l'établissement a été associé à la démarche. "Nous voulions garder nos clients dans l'hôtel et dans notre restaurant. On y servait jusqu'à maintenant une cuisine internationale et beaucoup sortaient à la recherche de plus de typicité. Nous avons voulu y remédier." Le chantier a duré deux mois, week-ends compris. Le montant de l'investissement reste secret.
Collectif renforcé
Les salons ont été rénovés et modernisés avec les dernières technologies pour les visio-conférences. Côté restauration, le bar, rebaptisé le H, a été rajeuni. Et le restaurant Carvi est apparu. Le chef Eric Bonnamant, présent au Hilton depuis vingt-neuf ans, propose aux 80 convives (60 en terrasse) une cuisine fraîche, avec une vraie identité régionale. "Il y a toujours un produit alsacien au coeur du plat. Nous faisons travailler des fournisseurs locaux. Cela change", souligne-t-il. C'est aussi le cas pour les arts de la table, avec des serviettes en kelsch et des poteries de Betschdorf. Même la carte est disponible en alsacien, traduite par le directeur financier. Le ticket moyen tourne autour de 25 €). "Cette réflexion collective nous a motivés et cela a soudé toute l'équipe", se réjouissent le chef et la directrice.
Publié par Flora-Lyse Mbella