Dans un contexte socio-économique ralenti avec des consommateurs attentistes, l'activité sur le début d'année 2012 se montre réduite sur le marché de la restauration. En effet, la fréquentation des restaurants a baissé de 2% entre janvier et mai 2012 par rapport à l'année précédente sur la même période,selon le panel CREST de NPD Group. Parallèlement la dépense moyenne a légèrement progressé de 2,6%. Au final, les dépenses totales en restauration neprogressent que de 0,6%.
Christine Tartanson, directrice de la division Foodservice de NPDGroup, précise : « La restauration commerciale affiche des résultats très mitigés pour ces cinq premiers mois de l'année 2012. La reprise fragile de l'activité constatée en 2011 - la fréquentation avait effectivement progressé de 0,7% - n'a donc pas pu se consolider. ».
La restauration à table, après avoir retrouvé une certaine stabilité fin 2011, voit sa clientèle reculer à nouveau entre janvier et mai 2012 par rapport l'annéedernière sur la même période (-2%). L'activité du dîner a notamment souffert et affiche une baisse des visites de 3%. En ce début d'année, les Français ont ainsi préféré réduire ces moments « plaisir » sans remettre en question leur indispensable pause-déjeuner.
La restauration rapide, une fois n'est pas coutume, affiche une baisse des visites de 2,2% comparé à janvier-mai 2011. Cette baisse de fréquentation s'explique notamment par un étiolement de l'activité sur le petit-déjeuner et en pause snacking. Les Français semblent avoir été là encore plus raisonnables dans leurs consommations tandis que les actifs ont préféré acheter leur repas et snacks dans leur restaurant d'entreprise.
Les familles jouent la carte de la prudence
La baisse inhabituelle de la fréquentation des familles (-2% par rapport à janvier-mai 2011) a par ailleurs privé le marché d'une clientèle essentielle sur ces cinq derniers mois. « Avec une fréquentation en baisse et une activité affectée par des conditions météo moins favorables, ce début d'année 2012 a fragilisél'ensemble de la restauration commerciale et en particulier la restauration à table qui n'a toujourspas retrouvé son niveau d'avant 2008. Les ménages, plus particulièrement les familles, ont plutôt joué la carte de la prudence en limitant leurs dépenses. Et les Français, en général sont restés raisonnables sur leurs consommations » conclut Christine Tartanson.