Depuis le début de l'année, on dîne à l'Hôtel Particulier comme l'on va chez le médecin : uniquement sur rendez-vous ! On n'en attendait pas moins de cet établissement dont les habitués se transmettent l'adresse en chuchotant, un doigt sur la bouche. L'Hôtel Particulier est un havre de paix et de verdure, enclavé entre l'avenue Junot et la rue Lepic. Cette maison Directoire aménagée de cinq suites de luxe, chacune décorée par Morgane Rousseau, est accessible par le passage du Rocher de la Sorcière, dont la quiétude est assurée par des grilles et un interphone.
Couru des artistes qui aiment y donner des interviews, ce lieu hors du temps avec son jardin clos a rompu une fois le silence avec la très agitée soirée Cointreau. "Nous ne souhaitons plus accueillir ce type d'opération et la foule qu'il draine car ils heurtent l'essence du lieu : sa tranquillité", explique Morgane Rousseau, qui est aussi en charge des évènements et performances d'artistes à l'Hôtel Particulier.
Dîners et brunchs
C'est dans ce perpétuel compromis, entre calme préservé et nécessaire rentabilité, que le restaurant Très particulier est lancé en début d'année avec l'ancien chef du Nomiya, Gilles Stassart, remplacé depuis aux manettes par son second. En fin de semaine, du mercredi au dimanche et uniquement sur réservation, il est possible de dîner d'un Tartare de bonite aux pruneaux, coriandre, gingembre, vinaigrette au soja et sacristains aux épices pour une quinzaine d'euros ou, pour le double, d'une Effilochée d'épaule d'agneau cuite 8 heures sur une émulsion de Pommes de terre au citron confit. Les brunchs inaugurés depuis peu ont connu une forte affluence depuis que la newsletter 'Mylittle Paris' en a fait l'éloge.
Enfin, si l'on ne rentre pas à l'Hôtel Particulier sans y avoir été invité, Oscar Comtet, fondateur du lieu, entrebâillera la grille du passage en septembre prochain pour un évènement culinaire original : "Nous voulons faire découvrir sur une semaine une cuisine méconnue en France, celle de la Croatie, avec un grand chef de ce pays."
Publié par Francois PONT